Scandale sanitaire au cimetière

Il faut que la question de la gestion des cimetières en Guadeloupe soit vrai- ment à un stade critique pour que l'Association des cadres de la fonction publique territoriale consacre à la veille des fêtes de la Toussaint, une de ces journées d'étude sur ce sujet.

Il est vrai que les dernières lois por- tant sur l'organisation des funé- railles et les inhumations ont intro - duit plus de transparences dans les pratiques ancestrales qui existaient dans les cimetières.

Les personnes qui s'intéressent à la vie des cimetières pensent que depuis qu'il n'y a plus de «fos- soyeurs communaux», que les morts sont plus tranquilles et les tombeaux sont plus sécurisés au cimetière. Cela reste à vérifier.

Mais, il y a toujours un maïs. L'introduction des entreprises privées chargées des opéra- tions d'inhumation aux cimetiè- res a aussi d'autres consé- quences que le cout économique que doivent supporter les familles des défunts.

Il s'agit du problème de la ges - tion des déchets dit «classés» : les restes des bois de cercueils, le traitement des ossements et d'autres restes post mortem. Autre fois, quand c'était les fos- soyeurs communaux qui avaient en charge les opérations dans les tombes, tout cela était semble-t-il brûlé dans l'en- ceinte du cimetière.

Mais voilà, la loi interdit main- tenant ces pratiques, et rien n'a été prévu pour normaliser cestraitements.

Les entreprises privées, en charge des inhumations, qui ont la responsabilité de vider les tombes et les caveaux n'ont aucun espace destiné à recevoir ces déchets «classés».

Il parait que, dans ce flou, les restes post mortem sont en cir - culation libre dans le pays avec toutes les conséquences sani- taires que l'on peut imaginer.

Il y a quelques années, nous avons connu le scandale des déchets hospitaliers enfouis en toute illégalité dans la mangrove de Baie-Mahault.

Aujourd'hui, nous voilà mena- cés d'un autre risque sanitaire tout aussi grave.

Que font les organismes de veille sanitaire de la Guadeloupe ?