Le cimetière, notre bien commun !

Ce week-end est celui de la Toussaint. Pendant longtemps, l'église catholique a volontairement ou involontairement induit ses fidèles en erreur, en les laissant, en les encourageant même à honorer les morts le 1er novembre. Pourquoi ?

La Toussaint est en effet, dans la liturgie romaine, la fête de tous les saints et pas celle des morts, pour qui, l'église réserve le jour du 2 novembre.

Vatican 2 a remis bon ordre dans tout cela, mais pourtant, les vivants sont toujours nombreux à aller au cimetière le 1er novembre visiter leurs défunts. Cela est bien ancré maintenant dans notre culture de peuple qui fait une grande place à sa relation à la mort.

Vendredi et samedi nous irons donc au cimetière.

C'est là, comme on dit, que se trou - ve la dernière demeure de ceux qui ont laissé la vie, la vie que nous connaissons. Car , les croyants, les évangélistes, les hommes de foi disent qu'il il y a une vie après la mort. Nous n'en savons rien et ce n'est pas l'objet de notre propos. Nous lais- sons ces questions aux théologiens et autres philosophes de l'éternel. Ce que nous savons, c'est qu'il y a bien un endroit sur Terre qui reçoit les dépouilles mortelles des hom- mes : c'est le cimetière.

Un cimetière, ce n'est pas un terrain vague, inculte, laissé à l'abandon, un endroit sans organisation, sans vie, où viennent galoper les bovins en liberté.

C'est un lieu chargé de souvenirs, d'histoire, de mystère où les vivants ont souvent le sentiment de communiquer avec leurs défunts.

C'est aussi souvent un patrimoine architectural et environnemental inestimable.

En allant illuminer nos défunts cette année, regardons autrement nos cimetières pour exiger de ceux qui vont solliciter les voix des vivants en mars prochain, de ne pas oublier d'inscrire dans leur programme : l'a - ménagement et l'embellissement de ce bien commun où se dresse la dernière demeure de l'homme.