11 novembre 1918 : La France s'en souvient !

Qui a dit qu'il faut oublier notre passé alors que d'autres, valorisent leur histoire ? Chaque année,la date du 11 novembre,qui correspond à l'Armistice,est célébrée en grandes pompes sur tous les territoires administrés par la France.

C ette date correspond à l'anniversaire de la signatu- re d'une convention para- fée en novembre 1918, mar - quant la fin des combats de la Première guerre mondiale (1914 à 1918), la victoire des alliés (la France, l'Empire Russe, l'Empire Britannique, les Etats-Unis …) et la défaite totale de l'Allemagne. Dans la commune des Abymes, cette commémoration était de haute tenue avec la présence d'un piquet de militaires du RSMA de la Jaille, conduit par le capitaine De Maserolle. Après le dépôt de gerbe du Député-Maire Eric Jalton, accom - pagné de la miss Abymes 2013, s'en est suivi le dépôt de gerbes du Conseil Régional, représenté par Mme Marie Camille Mounien et M. Louis Galantine, ensuite ce fut le tour de M. Fabert Michély accompagné de Mme Chantal Lérus, pour le Conseil Général. Après les dépôts de gerbes, deux plaques portant le nom de soldats morts pour la France ont été dévoilées. Dorénavant, les noms de : Alvarade Anasthase Ferdi- nand, Avril Thomas Villars, Célini Saturnin Sosthène, Cozéma Bertrand Robert, Faure Prosper , Louis Germain, Roussas Stanislas et Théophile Sylvestre, tous ces hommes qui ont perdu la vie au combat pour la défense des intérêts français, ont retrouvé leur place aux Monument aux Morts de la commune

. Pour l'occasion, Madame Guiougou Franciane, mère du soldat Sylvestre Théophile, tué en mis - sion pour la France au Liban le 23 octobre 1983 s'est vue décernée une médaille d'honneur. En ce 11 novembre, la Guadeloupe pleure ses enfants tombés sous des balles pour sauver la France. A certains égards, les Guadelou- péens ont une mémoire sélective. Beaucoup d'entre eux ont pris part à ces commémorations his - toriques et il n'est nullement question pour eux d'oublier le passé, de remettre en cause cettecommémoration. Fait paradoxal, ces cérémonies se déroulent en plein déferlement d'expressions racistes et xénophobes en France à l'égard de laministre de la Justice, Mme Christiane Taubira, simple- ment parce qu'elle est noire et qu'elle siège au troisième rang de l'Etat français. Certains Français, ou qu'ils ignorent leur histoire, ou qu'ils l'ont déjà oubliée, font fi de ne pas connaître le rôle qu'ont joué les Domiens et les Antillo-Guyanais, Réunionais et Africains dans la aux envahisseurs allemands. A certains égards, les Guadelou- péens ont une mémoire sélective. Beaucoup d'entre eux ont pris part à ces commémorations et il n'est nullement question pour eux d'oublier le passé, de remettre en cause ces faits historiques. S'agissant de l'histoire de la cons- truction de la société guadeloupéenne, certains compatriotes invitent à en faire table rase, en effaçant de notre mémoire la traite négrière et de la mise en esclavage de l'homme noir. L'exemple vient d'en haut. Les Guadeloupéens doivent poursui- vre les recherches pour mieuxs'identifier . De même, ils devront poursuivre les recher - ches pour savoir ce qui s'est réellement passé en Guadeloupe en mai 1967. Ne dit-on pas que c'est l'histoire qui prédispose l'a venir ?