11 novembre : se souvenir !

Au moment où sont lancées les cérémonies officielles du centenaire de la «Grande Guerre» (1914-1918) ANSANM pour Port- Louis rappelle devoir de mémoire, devoir de connaissance- que 11 000 Guadeloupéens furent mobilisés, 8700 envoyés au front (Verdun, La Marne,…) et 1470 tués, dont une vingtaine de Portlouisiens.

ANSANM pour Port-Louis salue le courage et le sacrifice de ces hommes, morts pour la France et pour nous (impôt du sang).

ANSANM pour Port-Louis rappel- le en particulier le martyrologue du jeune Port-louisien Saint Eloi Etilce, lynché et assassiné à Saint- Nazaire en France 1919 par des officiers américains. Ce crime à connotation raciste provoqua des vifs débats au Parlement français et le vote d'une motion à l'unanimité le 25 juillet 1919 «réprouvant et condamnant tout préjugé de confession, de caste et de race, affirme et proclame l'absolue égalité de tous les hom - mes, sans distinction d'origine et de couleur, au bénéfice et à la protection de tous les lois du pays (motion présentée par les deux députés guadeloupéens de l'é - poque : Candace et Achille René Boisneuf et le réunionnais Georges Boussenot)

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SOUVENIR - HONNEUR RESPECT POU YO !

Fait à Port-Louis, le 9 novembre 2013

CEREMONIE EN HOMMAGE AUX SOLDATS D'OUTRE-MER MOR TS POUR LA FRANCE

Le lundi 11 novembre 2013, jour de commémoration, a été rendu sur le Quai Henri IV , à l'initiative de la mairie de Paris, un hommage, peu couvert par les médias français, aux soldats d'Outre-Mer morts pour la France, durant la Guerre 1914-1918.

Un moment de recueillement solennel. Sous un froid glacial, se tenaient environ une trentaine de per- sonnes issues de territoires d'Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique) ou d'anciens territoires (Madagascar,V ietnam,…) venues rendre «hommage» ou demander «réparations» pour certains de leurs parents ou ancêtres morts pour la France et qui sont, jusqu'ici peu ou quasiment pas reconnus dans l'histoire de France par une certaine frange d'historiens ou de politiques. Sur le quai, une stèle a été érigée à la mémoire de ces soldats venus des quatre océans verser leur sang sur les remparts de Dardanelles.

Ce fut un moment fort en émotions, quand le poète Jean-Y ves Bertogal dit JYB conclut avec son slam les «Tirailleurs».

Romuald Céleste