Se lever, maintenant, pour sauver la Guadeloupe
La Confédération Générale du Travail de la Guadeloupe (CGTG) est en Congrès ce week-end sur un thème central qui ne laisse place à aucun doute sur l'état d'esprit des travailleurs : «A la barbarie du capitalisme, répondons par la guerre sociale». Les mots sont lâchés et ne souffrent d'aucune ambiguïté. Les travailleurs affiliés à la CGTG dénoncent la situation inhumaine que leur imposent les patrons capitalistes : violation des droits, agression, licencie- ments, répression, mépris, mais affirment aussi qu'ils refusent d'accepter l'inacceptable et qu'ils vont répondre par la guerre sociale à la violence capitaliste.
Un vent de colère se lève !
La semaine prochaine, les 26 et 27 novem- bre, ce sont les travailleurs syndiqués à l'UTS-UGTG qui vont tenir Congrès au moment où l'UGTG fête ses 40 années de luttes avec les travailleurs de la Guadeloupe. Là aussi, l'état d'esprit est à la riposte. Après avoir dénoncé la politique de privatisation de la santé et les conditions scandaleuses de travail dans le secteur de la santé, le syndicat réaffirme avec ses mandants : «Nou péké fè déyè !».
Le vent de révolte se renforce !
Déjà, il y a quelques semaines, ce sont les entrepreneurs des bâtiments et travaux public qui, après les transports scolaires, avaient pris les routes de Guadeloupe d'assaut pour crier leur peur de se voir éliminer des marchés publics par le jeu de la concurrence libre et non faussée, que par ailleurs ils ont accepté sans réserve en tant que bon «Européen».
Le vent souffle de plus en plus fort et n'épargne plus rien !
Le 5 décembre, 9 syndicats appellent les travailleurs à descendre dans la rue pour faire entendre leur colère et leur refus de payer les frais de la crise que tous les orga- nismes officiels, tous les bureaux d'études et de statistiques de l'Etat sont bien obligés de reconnaître la gravité aujourd'hui. Le vent qui souffle risque de se transformer en typhon et tout emporter sur son passage.
Mais ce n'est pas de destruction dont nous avons besoin. Ce qui nous préoccupe et nous mobilise c'est l'exigence de meilleures conditions de vie pour l'homme.
C'est la quête d'une société de plus de justice, de plus d'égalité, qui respecte les droits humains élémentaires : le droit au travail, à l'instruction, à la santé, à la culture.
La preuve est aujourd'hui faite que ceux qui ont le pouvoir , ou qui croient l'avoir , considèrent qu'ils ne peuvent pas le faire pour nous.
Alors, sortons de ces postures de deman - der et d'attendre, au nom de l'égalité des droits conférée par une impossible assimi - lation, que les bourreaux et serviteurs du capitalisme règlent des revendications qui se posent dans notre société !
Cette posture conduit naturellement le pays et nous à la disparition.
La Guadeloupe est en danger !
T outes les forces vivent doivent se lever maintenant pour élaborer collectivement, ici même, un véritable pacte de développement et un projet de gouvernance poli - tique pour sauver la Guadeloupe.
C'est à cette tâche que nous devons nous atteler pour trouver nous-mêmes, des solutions pour la Guadeloupe.