L’exemple vien t de la Chine communiste

J' aientendu sur les ondes radiophoniques, le maire de la ville de Saint-François, Monsieur Laurent Bernier expri- mer sa grande satisfaction de recevoir des investisseurs chinois venus à l'initiative, si j'ai bien compris ces propos, du sénateur Desplan, pour prospecter le marché des affaires en Guadeloupe. Je suppose qu'ils parlaient de ceux de la Chine Communiste, car, il n'a pas précisé. Mais, je pense qu'il s'agit de ces inves - tisseurs de la Chine rouge qui portent aujourd'hui l'économie du monde. Cela ne peut surprendre, car, les Chinois, héritiers de Mao sont déjà depuis longtemps chez nous dans la Caraïbe, comme ils sont en Amérique latine, en Afrique, en Europe. Ils apportent développement, transfert technologique, formation, création de richesse sur place. Le modèle de coopération que développe la Chine communiste dans le respect de la sou - veraineté des peuples, les échanges équitables, la préservation des ressour - ces naturelles ébranlent les bases his- toriques des puissances capitalistes qui se sont constituées en imposant des rapports de domination et le pillage des ressources des autres peuples. Ils sont là, à notre porte, à la Dominique. Leurs moyens conjugués à ceux de l'ALBA, sont en train de transformer ce petit pays indépendant en une puissance régionale. La Guadeloupe a intérêt à rechercher une coopération économique avec cette Chine qui sera, si on en croit tous les experts internationaux, la première puissance économique mondiale dans moins de 10 ans. Mais, aussi important que le modèle économique, ce sont les principes éthiques et moraux appliqués à tous les niveaux dans les styles et pratiques de gouvernance en Chine. Dans un communiqué publié conjointement par le Comité Central du Parti Communiste Chinois, le ministère des finances et celui de la culture, les autorités gouverne- mentales décident de mettre un terme, dans ce qui est reconnu comme des «extravagances dans les banquets officiels» et de punir ceux qui organisent de tels évènements. Selon ce communiqué les organismes centraux et les collectivités locales doivent prendre des initia- tives pour décourager l'organisa- tion des célébrations officielles trop coûteuses et payer des spec - tacles et des artistes trop chers. L'avis émis appelle à une surveillance renforcée et à des efforts constants pour découvrir des pratiques abusives liées à l'organisa - tion de ces évènements qui ne doivent pas être l'occasion de dis- tribuer des prébendes, de s'atta- cher le soutien des ceux qui bénéficient de la dilapidation des fonds publics à travers des fêtes et des évènements culturels souvent nonjustifiés. Cette mesure contre «l'extravagance des banquets officiels et de galas culturels» s'inscrit dans une campagne générale de lutte, menée par la direction du Parti Communiste et les instances gouvernementales, contre la corrup - tion dans l'administration du pays et la gestion de l'économie. Les élus guadeloupéens qui vont affronter le verdict des urnes dans quelques mois et qui manifestent leur intérêt de s'ouvrir au potentiel de l'économie chinoise gagneraient aussi à apprendre des communistes chinois les principes de «la ligne de masse», c'est-à-dire l'élimination des styles de travail indésirables tels que : la bureaucratie, l'hédonisme, l'extravagance, le pouvoir personnel. «La ligne de masse» vise à privilégier les liens directs avec le peuple, d'exercice le pouvoir pour, et avec le peuple. Je serai le premier à applaudir si la visite des investisseurs chinois pouvait influencer les décideurs politiques et économiques guadeloupéens dans ce sens.