T oute sa vie, Paul Lacavé est resté au service de son peuple, en défenseur inlassable des droits humains. Le militant communiste qu'il était, a marqué l'histoire des luttes de son peuple contre l'exploitation des patrons usiniers, les pratiques arbitraires, racistes, et la violence armée du pouvoir colonial français de domination.
Paul Lacavé était un défenseur des droits sociaux des travailleurs. Il se portait à la tête des luttes des travailleurs de l'usine et des plantations de cannes de Capesterre pour la défense de leurs droits sociaux, contre l'exploitation féroce des usiniers deMarquisat.
Il était un défenseur du droit à la santé. Il ne s'est pas contenté d'une gestion docile de la municipalité il s'est battu pour que l'hôpital de Capesterre sorte de terre et pour la construction de dispensaires polyvalents.
Le pharmacien qu'il était, n'attendait pas que les malades viennent seulement dans son officine chercher les médicaments, il parcourait les quartiers et les campagnes pour apporter les soins aux nécessiteux. Il était un défenseur du droit à l'éducation et à la culture, ce qui s'est traduit par la création de nombreuses écoles sur tout le territoire de la commune. Il fut le premier à mettre en place en Guadeloupe l'émulation des élèves par la création des prix aux élèves méritants.
Il introduit d'une manière volontaire et avec les ressources de la commune, le petit déjeuner aux élèves des écoles primaires, ce qui permettait au plus grand nombre d'enfants scolarisé d'avoir une alimentation équilibrée. Il était un défenseur du droit à l'habitat, il a soutenu les familles occupant les terres pour leur habitation comme à Brest. Appuyé par son conseil municipal, il acheta des terrains pour la construction de logements sociaux.
Défenseur du droit à la culture, il construit à Capesterre le premier centre culturel de la Guadeloupe avec une production culturelle soutenue.
Défenseur du droit au sport, c'est au stade de Capesterre que la première piste d'athlétisme en tartan de la caraïbe voix le jour. Véritable défenseur du droit humain, pour Paul Lacavé, le communiste, était un acteur en première ligne de la lutte pour la totale émancipation humaine. Homme de terrain, il a passé sa vie au contact et au service de l'homme gua deloupéen.
Il a vécu en accord avec son idéologie politique, son idéal communiste, à tel enseigne que, le 16 mai 1950, en se portant à la tête de la lutte des ouvriers de Capesterre, il offrit sa vie face aux fusils des CRS, en prononçant : «Tirez sur moi, ne tirez pas sur le peuple !».
Comme l'a si bien écrit un de ces disciples : « En acceptant d'aller jusqu'au sacrifice pour le respect des droits humains, il a relayé pour la postérité le message de Louis Delgrès à Danglemont : «V ivre libre ou mourir».
A l'heure où beaucoup de questions se posent sur le rôle des élus politiques en Guadeloupe, Paul Lacavé reste un modèle d'abnégation, avec un idéal : la défense des droits humains. Paul Lacavé le défenseur inlassable des droits humains