A Sainte-Anne : Une caricature de politique sportive

Depuis toujours,nous avons soutenu l'idée de la définition et de la mise en œuvre d'une politique de développement sportif par la puissance publique communale avec la collaboration effective des acteurs de la pratique sportive :dirigeants,techniciens et sportifs eux-mêmes.Ceci, dans le plus grand respect de l'autonomie des clubs.Car,ce sont ceux -là,avec leurs dirigeants responsables,qui sont en définitive comptables des performances réalisées par leurs r essortissants.

A vec le Cercle d'études pour la promotion culturelle de SainteAnne, nous avons organisé maintes réflexions sur le sujet, à travers des séminaires et autres symposiums. La leçon que nous avons tirée de ces expériences, c'est que les propositions que nous formulions avaient besoin, pour passer dans la vie de façon constructive, de rencontrer les projets et orientations en la matière de la puissance publique communale. D'où l'idée, maintes fois formulée par nous, de la nécessité de la convocation des EtatsGénéraux du sport à Sainte-Anne par le chef d'édilité.

Quand Blaise Aldo vint en début de sa deuxième mandature, en pleine réunion du conseil municipal, déclarer de façon solennelle, reprenant le même terme d'Etats- Généraux du sport, qu'avant la fin du premier trimestre 2009, ceux-ci seront tenus à Sainte-Anne, ce ne fut pas simplement le sentiment de satisfaction qui nous avait alors envahi. Notre sens de la responsabilité et notre engagement social fort sur ce terrain nous faisaient l'obligation de collaborer concrètement à cette initiative et cela, nous devrions l'expliquer aux compatriotes qui nous avaient fait confiance.

Si l'honnêteté intellectuelle commande de souligner que, consécutivement à la crise sociale du début de 2009 et ses prolongements notamment à Sainte-Anne, la promesse solennelle d'organiser les Etats-Généraux du sport avant la fin du premier semestre de l'année ne pouvait pas être tenue, il faut dénoncer le désastre qui a suivi deux ans plus tard : la tentative d'organiser, sous le nom évocateur de table ronde au lieu et place d'Etats-Généraux sans succès d'aboutir à quelque chose de concret (échec et mat d'ailleurs) et puis la dérive pour noyer le poisson par la convocation des associations tout genre confondu pour parler de rien et de tout à la fois. Des baptêmes «a pòpòt» sans fondements sérieux et donc sans préconisations autres que la démarche électoraliste et la prétention de vassaliser...

En fait, Aldo, même s'il le voulait vraiment, n'a pas les moyens d'élaborer et de mettre en œuvre une politique sportive conséquente. Il n'a même pas pu organiser les Etats-Généraux qu'il avait solennellement promis de réaliser. Cela ne fait pas partie de sa culture. Et comme il ne délègue jamais vraiment, il est constamment dans le coup par coup, l'improvisation, le bricolage, comme le dirait C.B. Loin, très loin de préconiser la formation et de la placer au centre du dispositif du développement sportif, il procède lui aussi du mercenariat.

Il reste ainsi dans la caricature en matière de développement sportif.

Nous allons bientôt, au cours de la prochaine campagne électorale, faire des propositions concrètes concernant les principales orientations de la politique sportive que nous croyons profitable pour notre communauté. Elles devront, pour être réellement opérationnelles, recevoir à la fois la critique constructive, l'agrément et les enrichissements des acteurs les plus dynamiques et les plus avancés dans la compréhensio n des véritables enjeux de la pratique sportive sur notre terre.