Situation épidémiologique actuelle en Guadeloupe

SURVEILLANCE DES CAS CLINIQUEMENT ÉVOCATEURS

En Guadeloupe, la surveillance renforcée mise en place depuis l'alerte a permis de détecter des cas suspects autour desquels des mesures de prévention ont été mises en place. Un premier cas autochtone a été confirmé biologiquement le 24 décembre 2013. Le dispositif de surveillance épidémiologique a également permis de détecter 172 cas suspects cliniquement évocateurs pour lesquels les résultats des confirmations biologiques sont attendus.

SURVEILLANCE DES CAS PROBABLES ET CONFIRMÉS

Au 23/01/2014, 68 cas confirmés ou probables de chikungunya (dont 3 importés de Saint Martin) ont été identifiés par la surveillance menée avec les laboratoires de biologie médicale de ville et hospitaliers de Guadeloupe, le CNR des Arbovirus de l'Institut Pasteur de Guyane et de l'IRBA à Marseille. Ces données restent à consolider pour les dernières semaines compte tenu des délais nécessaires à l'obtention des résultats biologiques, mais on observe une augmentation importante au cours de la deuxième semaine de janvier alors qu'elle était modérée au cours des semaines précédentes.

Répartition spatiale des cas : Parmi les 32 communes que compte la Guadeloupe, des cas confirmés et probables de chikungunya ont été identifiés pour 11 d'entre-elles. Ces cas résident pour près de 70% sur la commune de Baie-Mahault, premier foyer de transmission locale identifié et qui est toujours actif à ce jour . Les autres cas sont situés sur l'agglomération pointoise (hors Baie Mahault), à l'Est de Grande Terre, le Nord Basse-Terre et la Côte au Vent (ci-dessus).

Surveillance hospitalière : Aucun cas confirmé ou probable n'a été hospitalisé et aucun décès n'est rapporté à ce jour .

CONCLUSIONS POUR LA GUADELOUPE

Le nombre hebdomadaire de cas probables ou confirmés augmente de façon brutale au cours de la deuxiè me semaine de janvier. Des cas sont maintenant présents sur onze communes de Guadeloupe et le foyer de Baie- Mahault est toujours actif. Ces éléments témoignent d'une intensification de la circulation du virus en Guadeloupe. A ce jour, la Guadeloupe reste dans la situation épidémiologique d'une transmission autochtone modérée du virus, correspondant à la phase 2 du Psage .

CONCLUSIONS GÉNÉRALES

La circulation du virus chikungunya reste très active à Saint- Martin; elle s'intensifie à Saint- Barthélemy où on assiste toujours à une augmentation régulière du nombre de cas recensés. Ces deux territoires sont toujours en phase 3a du Psage* chikungunya : Situation épidémique

. En Martinique, l'ensemble des indicateurs épidémiologique montre l'intensification de la circulation virale. Le 23 janvier, la Martinique est, elle aussi, placée en phase 3a : situationépidémique. En Guadeloupe, la circulation du virus s'intensifie. Le foyer identifié à Baie- Mahault reste actif. Ce département est toujours placé en Phase 2a du Psage : transmission autochtone modérée.

En Guyane, le nombre de cas suspects notifiés reste modéré. Aucune circulation autochtone du virus n'a été mise en évidence à ce jour. La Guyane, se trouve toujours en Phase 1 renforcée du Psage.

* Programme de Surveillance, d'alerte et de gestion d'émergence du virus Chikungunya

LE POINT ÉPIDÉMIO :Saint Martin :

(Depuis le début de l'épidémie -S2013-49)- 610 cas cliniquement évocateurs- 393 cas probables ou confirmés- 1 décès enregistré

Saint Barthélemy :

- 110 cas cliniquement évocateurs - 45 cas probables ou confirmés

Martinique :

- 655 cas cliniquement évocateurs - 267 cas probables ou confirmés

Guadeloupe :

- 172 cas suspects - 68 cas probables ou confirmés

Guyane :

- 2 cas confirmé importés

source : ARS