RENCONTRES CARIBEENNES AU LAMENTIN :«Les Réparations des crimes contre l'Humanité, une exigence non négociable»

La commune du Lamentin a r eçu le samedi 8 et le dimanche 9 février 2014,à la médiathèque une importante rencontre caribéenne qui de v ait débattr e autour du thème : «Les Réparations : Quelles retombées politiques, économiques et sociales pour les Afro-descendants ?».

C ette importante rencontre de réflexion et d'échanges était à l'initiative du Comité National Guadeloupéen des Réparations (CNGR) composé du MIR, du CIPN, du FKNG avec le concours de la municipalité du Lamentin. Plusieurs pays ont répondu à l'invitation tels que : la Jamaïque, la Dominique, la Barbade, la République d'Haïti, la Trinidad, la Guyane, la Martinique, les USA, le Brésil etl'Afrique. Après l'ouverture de la manifestation le samedi 8, une minute de silence a été observée à la demande de M. Luc Reinette en mémoire de la 171ème anniversaire du terrible tremblement de terre qui avait ravagé Pointe-à- Pitre. D'après les organisations, cette rencontre visait dans un premier temps à rendre un hom- mage aux «Nèg mawon». Le deuxième objectif que se sont fixés les participants, c'est de faire triompher la vérité et la justice s'agissant de l'esclavage et la traite négrière transatlantique. Une telle manifestation sert aussi à renforcer les énergies pour constituer une force internationale suf fisante pour obtenir des Etats qui ont bénéficié des bienfaits de cette exploitation, d'une réparation à la hauteur des dommages causés

. A noter que l'Eglise catholique a été sévèrement pointée du doigt pour le rôle qu'elle a joué à cette époque. Au cours des dif- férentes séances de travail, les représentants des différents pays représentés ont présenté les résultats de leurs démarches. A la fin de la première séance, le maire de la commune, M. José Toribio a élevé M. Luc Reinette au stade de citoyen d'honneur de la commune du Lamentin. Le militant et maire de la commune de Sainte- Anne en Martinique, M. Garcin Malsa aussi bien que M. Luc Reinette ont tous deux reçu un présent de la combativité et de la fraternité. Le dimanche 9, après la fin des travaux, à la médiathèque, les organisateurs ont procédé au théâtre de la verdure à la plantation d'un arbre, le baobab, des réparations et de l'amitié entre les peuples de la Caraïbe. Avant le départ des invités, les participants ont scellé une plaque sur la place du Tribunal de Grande- Instance à Pointe-à- Pitre sur laquelle on pouvait lire :«P AR VIS DES DROITS DE L'HOMME GUADELOUPEEN ET DES REPARATIONS». Une délégation s'est rendue dans le chef-lieu, Basse-T erre, pour remettre au représentant de l'Etat français un courrier concernant la demande de réparation, la résolution finale des rencontres caribéennes sur les Réparations et enfin, une motion de soutien au parlementaire européen Jean- Jacob Bicep.

Les invités ont visité l'Espace International du KA, des tambours et arts du Sud à la section de Duval Petit-Canal.

Un appel est lancé aux Guadeloupéens descendants d'hommes libres rendus en esclavage pour renforcer les associations qui font un travail de recherche considérable.

Un homme sans mémoire, est comme un arbre sans racines appelé à disparaître. Cette rencontre, de l'avis de tous était nécessaire et très instructive. Au fil des jours, d'autres initiatives seront prises afin d'internationaliser un peu plus la lutte pour les réparations.