23 mars : La mairie à l’horizon !
Le 10 mars, ils ont pris officiellement le départ avec comme horizon, la mairie, qu'ils veulent gagner. Partis des 32 communes de la Guadeloupe, ils sont 3552 candidats, à peu près à parité, en course pour un poste de conseiller municipal et 893 pour un poste de conseiller communautaire.
A l'arrivée, ils ne seront que 952 à siéger dans les différents conseils municipaux et 232 dans les conseils communautaires.
Le nombre de listes en compétition est important : 116 dont 90 conduites par des hommes et 20 par des femmes. Ce rapport (4 fois plus d'hommes que de femmes) montre les limites de la parité imposée. Ceci dit, c'est tout de même un signe prometteur de l'engagement direct des femmes sur la scène politique.
Peut-on parler, vu ce niveau de participation global, d'une prise de conscience civique et politique, ou seraient-ce les avantages pécuniaires ou d'influence supposés qui intéressent certains prétendants ?
Il est à souligner que parmi les candidats à l'écharpe de maire on ne retrouve pas trois anciens chefs d'édilité : Jean Barfleur, ancien maire de Port-Louis, décédé à l'ouverture de la campagne électorale ; Fred Beaujour, maire de Terre de Bas et Nérée Bourgeois, maire de Vieux- Fort qui ne se représentent pas. La palme de l'engagement dans la course revient à la commune de Bouillante ou 9 listes sont au départ avec 261 candidats. Il faut croire que l'engagement civique et politique est au zénith dans cette commune.
En dehors de Saint-Claude, qui ne compte que 2 listes pour 66 candidats, toutes les petites communes de moins de 2000 habitants (T erre de Bas, T erre de Haut, Désirade, V ieux-Fort) n'enregistrent que des face à face.
Il convient de noter l'accentuation d'une tendance observée depuis quelques années, c'est le nombre de personnes qui s'engagent dans l'action politique en se prétendant libre de touteaf filiation idéologique et d'appartenance à un parti politique. On ne compte pas moins de 50 candidats présentés sans étiquette politique pour seulement 29 ayant déclaré une appartenance politique.
Cela ne semble pas porteur de renouveau politique contrairement à ce qu'affirment certains commentateurs, mais porte en germe des nouvelles perversionspolitiques.
En tout cas, attendons pour tirer des enseignements de savoir ce que les électeurs qui détiennent en définitive, les clés des mairies, vont décider le 23 mars.