La CGTG tente de s'organiser face à la loi de représentativité des syndicats en France

Vendredi 28 février 2014,la Fédération Santé de la CGTG s'est réunie à la salle Joseph Théodore à Boisripeaux aux Abymes pour réfléchir sur la stratégie à adopter pour préserver leur représentativité dans les instances françaises. Pour bien comprendre les enjeux,nous avons interrogé, M.Philippe Bélaire,Secrétaire Général de la Fédération.

Nouvelles-Etincelles : Pouvezvous nous dévoiler l'objet de votre rencontre ? Philippe Bélaire :

Depuis 2008, durant la mandature de M. Nicolas Sarkozy , une loi sur lareprésentativité des syndicats français a été votée, ce qui a bousculé notre manière de fonctionner avec la CGT France. Maintenant, il y a des modifications importantes, car,les choses ont pris une autre tournure. Beaucoup de syndicats ont changé leur mode de fonctionnement et même leur idéologie. Dans le même temps, d'autres syndicats ont fait leur apparition. Les syndicats français estiment que sur le plan électoral et surtout financier qu'ils ont une image réelle de leur représentativité en France. Cette loi nous pose problèmes car juridiquement nous sommes français, mais nous avons chez nous des syndicats qui sont indépendants tels que la CGTG, l'UGTG et la CTU. A cela, il faut ajouter la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte. En ce qui nous concerne, les camarades de la CGT France nous ont convié à une rencontre pour réfléchir sur une alternative possible pour sortir de ce mauvais pas

. Cette réunion qui devait se tenir en amont, donc avant le vote définitif de la loi, arrive malheureusement six ans après que la loi soit promulguée. Nous n'avions pas été associé à la réflexion et maintenant qu'apparaissent les conséquences négatives pour les deux organisations.

NET : Quelles seront les conséquences sur votre organisation ? P.B :

Elles sont réelles surtout en influence électorale au niveau national. Par exemple d'après ce que prévoit la nouvelle loi, notre organisation ne pourra jamais atteindre les 8%. Comme vous êtes sensé le savoir, en Guadeloupe la CGT France n'est pas sur le terrain, c'est grâce à notre apport qu'elle maintenait sa place de premier syndicat de France. Maintenant sans notre apport, elle risque d'être reléguée à la deuxième ou troisième place, car, elle ne devance la CFDT que d'un point et demi. La réunion d'aujourd'hui vient après la tenue de nos réunions au niveau fédéral. Nous débattons, à la recherche d'une bonne alternative. Plusieurs questions sont en débat : «Quel choix opérer ?», Pouvons-nous garder notre double affiliation (Fédération France & CGT Guadeloupe) ? Tout de même nous devrions faire un choix clair. Dans les deux cas, il y aura des conséquencesdommageables.

NET : Quelles ser ont les conséquences dir ectes sur la CGTG ? P.B :

Il y aura à coup sûr des conséquences par rapport aux mesures qui seront prises en France. La première conséquence, c'est que nous n'aurons plus accès aux négociations. Nous serons limités aux négociations d'entreprises en interbranche locale. Nous n'aurons pas d'accès en interbranche nationale et nous n'aurons plus de siège.

NET : Avez-vous une stratégie ? P.B :

Il y a deux solutions : Soit nous réclamons l'abrogation de la loi car c'est une aberration. Ou alors il convient de faire des amendements pour tenir compte de la situation et le fait syndical guadeloupéen.