Les municipales 2014 L’avènement du Parti sans étiquette

La liste d'ouverture se comprend et peut se justifier. Les listes sans étiquettes aux municipales, cela se comprend moins et pourtant, elles foisonnent encore cette année et interpellent.

Car, quoi qu'on en dise, l'élection municipale est trèspolitique.

Sans étiquette serait-ce sans perspectives. Juste une manière de ne pas effrayer avec le risque de ne rien faire parce qu'on n'a jamais été d'accord sur l'essentiel à savoir le sens politique de l'action. En conséquence, il faut se demander si être sans étiquette n'est pas une fausse bonne idée.

Le risque de l'immobilisme Le mot idéologie semble injurieux aujourd'hui alors qu'il signifie simplement clarté. Comme s'il était impensable d'entendre, de comprendre l'autre, de partager et travailler avec lui tout en ayant à la base un positionnement très clair. La liste sans étiquette a pour argument «l'élection municipale est une élection de proximité il faut rassembler toutes les bonnes volontés». Ces volontés, bonnes, sont-elles moins mobilisables derrière un leader dont on sait clairement ce qu'il veut faire. Sans étiquette n'est pas l'assurance d'une action idéale à mi-chemin entre le tout social et le toutlib éral. C'est plus surement un risque d'immobilisme voir d'éclatement. Les exemples sont sous nos yeux. Les programmes sur lesquels doivent reposer l'action, ils ne peuvent être réellement efficaces que si politiquement les colistiers sont d'accord sur un point d'arrivée et le comment y arriver. Donc, s'ils ont tracé le chemin… Et cela, est une idéologie.