Nouvelles tentatives d'asservissement des peuples : Hollande en première ligne
Attachés à la France par le truchement de la colonisation,donc à l'Europe,le pays de Guadeloupe et les Guadeloupéens que nous sommes,subirons de plein fouet les effets meurtriers que recèlent les dispositions antidémocratiques,anti-populaires prévues par le “Grand Marché Transatlantique” (GMT) ou encore “Accord deP artenariat Transatlantique” (APT) entre les Etats-Unis d'Amérique du Nord etl'Union européenne.
F ils spirituel de l'ancien “Accord Multilatéral sur l'Investisse-ment” (AMI) qui avait été abandonné momentanément sous la pression populaire, “l'Accord de Partenariat Transatlantique”, nouvelle version de l'AMI revient à la charge avec la même violence, la même hargne, le même mépris pour les droits des peuples. Lori Wallach juriste américaine de droit commercial international nous en révèle les objectifs et les moyens prévus pour les atteindre. Effrayant ! Dans un article : “Le nouveau manifeste du capitalisme mondial”, paru dans le Monde Diplomatique du mois de février 1998, Lori Wallach écrivait à propos de l'AMI : “Il faut remonter aux traités coloniaux les plus léonins pour trouver exposer avec autant d'arrogance dominatrice que dans l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI) les droits imprescriptibles du plus fort -ici les sociétés transnationales- et les obligations draconiennes imposées aux peuples. A tel point que les négociateurs gardent le secret sur un texte élaboré au sein de l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE), que le gouvernement français s'apprête à signer...” Au mois de novembre 2013, Lori W allach, toujours dans les colonnes du “Monde Diplomatique”, écrivait dans un article intitulé “Le traité transatlantique”, un typhon qui menace les Européens” : “Imagine-t-on des multinationales traîner en justice les gouvernements dont l'orientation politique aurait pour ef fet d'amoindrir leurs profits ? Se conçoit-il qu'elles puissent réclamer -et obtenir - une généreuse compensation pour le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop spoliatrice ? Si invraisemblable qu'il paraisse, ce scénario ne date pas d'hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans le projet d'accord multilatéral sur l'investissement (AMI) négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les 24 Etats membres de l'OCDE. Divulgué in extremis, la copie souleva une vague de protestation sans précédent, contraignant ses promoteurs à la remiser. Quinze ans plus tard, la voilà qui fait son grand retour sous un nouvel habillage.” “L'accord de partenariat transatlantique (APT) négocié depuis juillet 2013 par les Etats-Unis et l'Union européenne est une version modifiée de l'AMI. Il prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l'Atlantique se plient aux normes du libreéchange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d'une réparation de plusieurs millions au bénéfice des plaignants.”
FRANÇOIS HOLLANDE EN PREMIÈRE LIGNE
Des tribunaux sont spécialement créés par les multinationales pour arbitrer les litiges entre investisseurs et Etats qui sont obligés de mettre leurs lois en conformité avec les dispositions prévues par le Traité. De même, des poursuites pourront être engagées contre l'augmentation du salaire minimum d'un pays au cas où cette augmentation toucherait aux profits des multinationales. Ces fameux tribunaux reconnaissent également le droit du capital à acquérir “toujours plus” de terres, de ressources naturelles, d'équipements, d'usines, etc. Tout a été dit ! Bref, une véritable mise en coupe réglée de la planète ! Les exemples d'écrasement des résistances électorales quand elles s'expriment lors de référendums nationaux sont là pour nous rappeler que les gouvernements capitalistes européens dociles, soumis, sont prêts à tout pour réduire les droits des peuples à la plus insignifiante des portions congrues. Souvenons-nous en ! Les dirigeants des pays de l'Union européenne sont parvenus à contourner, à ignorer successivement le rejet du traité de Maastricht par les électeurs danois, du traité de Nice par les Irlandais, du Traité constitutionnel par les électeurs français hollandais et irlandais. Moralité ! Les dirigeants européens, les soi-disant champions de la démocratie, ne prennent en compte les résultats d'un scrutin que s'ils répondent aux vœux, aux attentes de ceux qui l'organisent, au bénéfice des multinationales et au détriment des peuples. Comme pour l'AMI, des mobilisations citoyennes, politiques, syndicales, écologiques etc., doivent se développer un peu partout y compris chez nous, pour demander l'arrêt des négociations sur “l'Accord de PartenariatT ransatlantique.” François Hollande dont la “finance” était l'ennemi juré a viré sa cuti, succombant aux charmes du capitalisme. Il a profité de son voyage aux EtatsUnis pour rassurer Barak Obama, au sujet de “l'Accord de Partenariat T ransatlantique.” “Aller vite n'est pas un problème, c'est une solution. Nous avons tout à y gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu'il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations, “a-t-il déclaré ! Nicolas Sarkozy, François Hollande, même soumission aux intérêts des féodalités financières, même combat contre les peuples ! L'Amérique latine qui a choisi une autre voie, celle qui met l'homme au centre de ses préoccupations, le V enezuela et la Bolivie en particulier sont l'objet, seront l'objet, de complots, de tentatives de déstabilisation de toutes sortes de la part du Grand Capital, représenté par les Etats- Unis et l'Union européenne. Cette situation ne doit pas laisser les Guadeloupéens de marbre. Nous aurons à prendre notre part dans ce combat. Il nous faudra nous mobiliser, nous indigner pour em pêcher la victoire de “L'Accord de PartenariatT ransatlantique.”