LE CHIKUNGUNYA DANS LES ANTILLES-GUYANE :Points épidémiologique

Ce point épidémiologique hebdomadaire présente l'évolution temporo-spatiale de l'épidémie de chikungunya aux Antilles et en Guyane. Il se base essentiellement sur le suivi des cas cliniquement évocateurs estimés à partir des cas signalés par les réseaux de médecins sentinelles. Chaque mois, le point épidémiologique présente l'ensemble des données de surveillance qui concerne l'activité de SOS médecins, les cas confirmés par les laboratoires, les passages aux urgences, les hospitalisations et la situation internationale.. Définition d'un cas cliniquement évocateur : Personne présentant une fièvre > 38,5°C d’apparition brutale ET des douleurs articulaires des extrémités des membres au premier plan du tableau clinique ET en l’absence d’autre orientation étiologique.

TERRITOIRES ÉPIDÉMIQUES

Saint-Martin

Depuis fin novembre 2013, le nombre de cas cliniquement évocateurs vus en médecine de ville est estimé à 2640 au 16 mars 2014. La tendance est à la baisse depuis début mars avec 86 cas en semaine 11, après une moyenne de 250 cas hebdomadaires en février . Répartition spatiale des cas :L ’épidémie est dif fuse sur l’ensemble de la partie française de l’île de Saint Martin.

Saint-Barthélémy

Depuis le 23 décembre 2013, la surveillance hebdomadaire des cas cliniquement évocateurs a permis de recenser 420 cas cliniquement évocateurs jusqu’au 16 mars 2013). Le nombre de cas vus en consultation en semaine 2014-11 est de 7. La tendance est à la baisse pour la deuxième semaine consécutive.Répartition spatiale des cas : L’épidémie est diffuse sur l’ensemble de l’île.

Martinique

Depuis décembre 2013, le nombre de cas cliniquement évocateurs vus par les médecins généralistes est estimé à 7630. Après une période de stabilité de 3 semaines à 900 cas par semaine qui pourrait s’expliquer notamment par un recours ou un accès plus limité aux soins en période de carnaval (congés, fermetures de nombreux cabinets médicaux), le nombre de cas augmente fortement en semaine 11 avec 1740 nouveaux cas estimés.Répartition spatiale des cas : La répartition géographique évolue également. Les incidences les plus fortes sont observées dans les communes de Trinité, Carbet, Marin, Case Pilote et Fort de France.

TERRITOIRES NON ÉPIDÉMIQUES

Guadeloupe

Le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs diagnostiqués par les médecins généralistes est stable depuis quatre semaines (mifévrier), compris entre 150 et 200. Ce nombre est inférieur à celui des quatre semaines précédentes (20/0116/02), compris entre 230 et 250 cas.Répartition spatiale des cas : L’incidence cumulée depuis fin décembre est supérieure à la moyenne dans six communes. Deux nouvelles communes sont touchées : Baillif et Bouillante.

Conclusions pour la Guadeloupe :

La situation du chikungunya évolue peu en Guadeloupe mais le virus a atteint de nouvelles communes. Le comité d’experts des maladies infectieuses ou émergentes réuni le 13 mars a considéré que la situation épidémiologique correspondait toujours à la phase 2 du Psage : circulation virale modérée. La prévention reste de mise, en particulier de la part des malades qui doivent se protéger des moustiques pour ne pas contaminer leur entourage.

Guyane

Au 19 mars 2014, 30 cas confirmés (20 autochtones et 10 importés) et 2 cas probables ont été recensés en Guyane. Le seul foyer actif actuellement est celui identifié à Kourou en février. Répartition spatiale des cas : La majorité (73%) des cas confirmés ou probables a été identifiée à Kourou. Les autres cas autochtones ont été recensés à Cayenne, Rémire- Montjoly etMacouria.

Source : Bulletin du 10 au 16 mars 2014