Comores, Crimée, chercher l'erreur
Les Comores tout comme la Guadeloupe se présentent sous un aspect archipélagique très prononcé. C e pays est composé de quatre îles bien distinctes : Anjouan,Mohéli,la GrandeC omor e et Mayotte.
Le s Comores disposent de toutes les caractéristiques qui font d'elles une nation authentique, à savoir : “une communauté d'êtres unis par certaines af finités de race, de langue, de culture, de traditions, d'histoire commune, de formation psychique, de vie économique et habitant un territoire déterminé...” Colonisées par la France, les Comores, avec la montée en puissance du “mouvement de libération nationale”, posent la question de leur indépendance, de la reconnaissance de leur droit à l'autodétermination. Le 22 décembre 1974 est organisé un référendum sur la destinée des Comores. Les résultats globaux traduisent une volonté exprimée à 87,5% des Comoriens à accéder àl'indépendance. Trois îles se prononcent à 95 % pour l'indépendance. Seule, Mayotte se prononce pour le maintien dans le giron français, à un pourcentage de 65%. La France qui, stratégiquement tient à garder un pied sur une de ces îles pour contrôler le canal de Mozambique, présence française sur les cinq continents oblige, ne lâche pas le morceau. Elle fait fi des résultats globaux, et, forte de sa soldatesque stationnée sur l'île de Mayotte, s'appuie sur les résultats de cette seule île pour se livrer au dépeçage de l'archipel des Comores. Mayotte, en dépit de la volonté majoritairement exprimée des Comoriens d'accéder à l'indépendance, est maintenue au sein de la République française. À telle enseigne, que cette île finit par être érigée en 101e “département français.” A cette occasion, l'Europe occidentale, icône des “droits de l'homme” reste de marbre, n'a rien à y redire. Summum de l'hypocrisie, du cynisme et du mépris, en dépit des condamnations, des protestations véhémentes des officiels africains, les armées médiatiques de l'Occident saluent cet événement comme allant desoi, relevant des bonnes mœurs de la société civilisée occidentale, rompue à toutes les exactions coloniales, y compris l'invention et l'exploitation de la notion du “rôle positif de la colonisation”...
LE RETOUR DE LA RUSSIE
Pourquoi aujourd'hui la Crimée n'aurait-elle pas elle aussi, à son tour, le droit de rejoindre la Russie, quand, jadis, Mayotte, musulmane, située à plus de 10.000 km de distance de la France, avait le droit elle, d'être Française, d'être érigée en 101e “département français”? Où est le problème ? Qu'est-ce qui choque l'Occident colonisateur ? Qu'est-ce qui provoque toutes ces “indignations occidentales feintes”, ces “indignations” à géométrie variable ? Sinon, défendre les profits capitalistes à tout prix, défendre la toute puissance des marchés financiers quine sont plus les ennemis jurés de François Hollande, et dont l'ensemble des dirigeants européens, occidentaux ne sont plus que les “agents financiers”, les “hommes demain.” Certains dogmes et méthodes sur lesquels fonctionne l'Europe occidentale sont en train d'être pulvérisés par la montée en puissance la Russie ! La “fabrication de l'ennemi à abattre à l'aide de campagnes médiatiques mensongères démentielles”, la notion “d'infaillibilité démocratique occidentale”, le fameux “deux poids, deux mesures”, n'ont plus le même effet sur la scèneinternationale. Ces concepts inventés, et utilisés par l'Occident pour les besoins de sa cause, vestiges, oripeaux d'une époque révolue, ont été définitivement remisés au grenier à “antiquités” par la Russie ! Le retour de la Russie au premier plan de la scène diplomatique internationale : Iran, Affaire Edward Snowden(1), armes chimiques syriennes, Ukraine, Crimée, après toutes ces années d'humiliation, inquiète, empêche de nombreux prédateurs d'agir à leur guise, de dormir sur leurs deuxoreilles... Les armées médiatiques occidentales furieuses, face à la fermeté de la Russie, sont déchaînées, ne savent plus à quel saint se vouer. Elles fonctionnent toutes, 24 heures sur 24.
(1) Vladimir Poutine a refusé de livrer le jeune informaticien Edward Snowden inculpé d'espionnage aux Etats-Unis et réfugié à Moscou, alors que tous les chefs d'Etat occidentaux sollicités, avaient refusé de lui accorder l'asile politique.