Eviter que, comme en 1992, les démons de l'affrontement politicien et des querelles de personnes ne plongent la Guadeloupe dans l’abîme !

Les clameurs se sont tues, les urnes ont rendu leurs verdicts et les conseils municipaux s'installent, mais les difficultés qui taraudent la vie de la grande majorité des Guadeloupéens demeurent posées et sont plus que jamais en attente de solutions.

D'Anse-Bertrand à Vieux-Fort, de GrandBourg à Bouillante, de Saint-François à Pointe-Noire en passant par Baie- Mahault, ce ne sont pas moins de 70.000 Guadeloupéens qui vivent sans activités professionnelles ou emplois déclarés, quand ce n'est pour certains, d'expédients ou d'activités illicites .

Ils sont des milliers d'aînés de Goyave, de Baillif, de Terre de Bas, du Moule, de Deshaies, à survivre avec une pension de retraite qui ne leur permet pas de régler leurs factures d'électricité, d'eau, de se soigner , alors même que le vieillissement et la maladie rendent de plus en plus dif ficile leur quotidien.

Combien de jeunes des Abymes, de SainteAnne, de Désirade, de V ieux-Habitants, de Capesterre, de Port-Louis, certains très diplômés d'autres, près de 25%, sans diplômes, sont exclus de l'emploi, réduits à la précarité et incités à s'expatrier ?

Quelque soit notre commune d'appartenance, les préoccupations sont les mêmes, la création d'activités économiques, l'eau, le logement, la maîtrise du foncier , la prise en compte du vieillissement de la population.

Quelque soit la compétence, l'excellence de notre maire c'est dans le cadre d'une démarche globale qu'il faut penser l'aménagement du pays Guadeloupe en mettant en place les infrastructures de transports collectifs, de santé, de formation, de traitement des déchets, les équipements sportifs et culturels qui répondent aux besoins de la population des 32 communes qui forment notre pays archipel.

C'est cette plateforme politique commune que les candidats communistes ont portée avec responsabilité et courage partout où ils étaient engagés, dans un contexte où les af frontements de personnes et de clans ont pris le pas sur le projet politique.

La tournure de règlement de compte, particulièrement manifeste au second tour de la campagne électorale, n'augure rien de bon. Elle ne traduit pas une confrontation politique sur le fond, mais un affrontement politicien pour la prise de contrôle en l'état des institutions (conseils municipaux, communautés d'agglomération et des conseils départemental et régional), et laisse entière la nécessité de la mise en œuvre d'un projet global en rupture avec un mode de pensée assimilationniste qui a fait la preuve de son échec.

C'est cette tâche politique que les communistes vont poursuivre pour éviter que, comme en 1992, des divisions, de l'affrontement sur fond de querelles de personnes ne plongent la Guadeloupe dans l’abîme

Attention, ce ne sont pas des paroles de propagande, car, les fauves sont lâchés.