Les résultats du 2e tour des Municipales en Guadeloupe

N ous l'avons dit dès le 1er tour, que la Guadeloupe ne suivait pas la même tendance observée en France, à la fois en ce qui concernait la participation plus élevée de 8 points chez et nous et le recul de la gauche, et particulièrement des Socialistes.

Cette différence s'est confirmée au deuxième tour. La Guadeloupe a toujours voté plus que la France, mais ramené à notre situation, se confirme la progression de l'abstention. On a moins voté en Guadeloupe par rapport aux élections municipales de 2008.

Le divorce entre les électeurs guadeloupéens et les élus continuent à se creuser.

A l'issue du 1er tour, on peut dif ficilement avoir une lecture politique valable de ces élections contrairement aux élucubrations de certains commentateurs de la presse adepte de la pensée unique.

Sur les 29 maires qui se représentaient aux élections, 21 ont été réélus et 8 battus, mais ce sont 11 nouveaux élus qui accèdent à la direction desmunicipalités.

Bien prétentieux ou démagogues seront ceux qui vont se hasarder à dessiner une cartographie droite/gauche en Guadeloupe lorsque l'on sait que sur les 115 candidats qui conduisaient une liste au 1ertour , on dénombrait : 56, sans étiquette ; 36, divers et seulement 29 qui se disaient affiliés à un parti politique.

Les soutiens à géométrie variable pour ne pas dire plus des dirigeants politiques (PS - GURS - Droite) à certains candidats au 2e tour dans des situations les plus rocambolesques n'autorisent à faire aucune classification valable. On a même vu desc andidats sans étiquette au 1ertour , endosser , on devine pourquoi, les habits de l'UMP, du PS ou du GURS.

Les faits politiques marquants de ces élections municipales ce sont :

• L'élection du Communiste Victor Arthein à Port-Louis. Ce qui prouve que le courage, le travail, la fidélité à ses convictions paient toujours

• La réélection de Jean-Claude Lombion qui a déjoué les manœuvres du système et du pouvoir en renouant avec ses racines communistes.

• La défaite de Florent Mittel à Petit-Canal, isolé dans son fief après avoir coupé avec ses racines communistes.

Ces élections municipales vont se prolonger dans la bataille pour le contrôle des communautés d'agglomération. Nous aurons une première indication pour savoir si les nouveaux élus seront en capacité de s'affranchir des manœuvres lancées par les grands fauves qui depuis maintenant trop longtemps bloquent toute évolution politique en Guadeloupe.