Débâcles politiques et remaniements ministériels

GEORGE PAU-LANGEVIN, MINISTRE DES OUTREMERS C'est donc l'ancienne ministre déléguée à la réussite éducative qui prend la succession de Victorin Lurel aux Outremers,dans le nouveau gouvernement resserré de Manuel Valls.Et c'est pour la troisième fois une Guadeloupéenne (Marie-Luce Penchard les y avait précédés) qui occupera le poste.

George Pau-Langevin est née le 19 octobre1948, à Pointe-à-Pitre. Elle est avocate de profession, membre du Parti socialiste depuis 1975. Elle est titulaire d'une maîtrise de lettres modernes (obtenue à la Sorbonne) et d'un diplôme d'études supérieures (DES) de droit privé (obtenu à l’université Panthéon-Assas).

George Pau-Langevin a été présidente du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) entre 1984 et 1987. En 1989, elle intègre en tant que directrice adjointe l’Agence nationale de promotion et d’insertion des travailleurs d’outre-mer (ANT), qu'elle dirigera de 1997 à 2001. De 2001 à 2007, elle est conseillère du maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour la vie associative et déléguée générale à l'Outre-Mer.

George Pau-Langevin est à l’origine du changement de nom de la rue Richepanse (général qui contribua à rétablir l’esclavage en Guadeloupe en 1802, sur l'ordre de Bonaparte) en rue du Chevalier-de-SaintGeorge, dans le 1er arrondissement de Paris (du nom d'un métis guadeloupéen, violoniste, chef d'orchestre, épéiste et célèbre compositeur, de la seconde moitié du XVIIIe siècle). Elle a été décorée de l'ordre de la Légion d'honneur en mars 2002.

Elue députée de la 21e circonscription de Paris (2007-2012), puis de la 15e circonscription en juin 2012 avec 73,5% des voix, elle ne conserve sa fonction qu'un mois. A l'assemblée nationale, en tant que vice-présidente du groupe socialiste, radical et citoyen, elle est chargée des questions d'immigration et de codéveloppement entre 2007 et 2009. À ce titre, elle est responsable pour l'opposition du projet de loi de septembre2007 relatif à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile. Elle combat la mesure relative aux tests ADN dans le cadre du regroupement familial et saisit, avec ses collègues du groupe socialiste, le Conseil constitutionnel au sujet des statistiques ethniques.

Elle est l'auteur d'une proposition de loi visant à lutter contre les discriminations liées à l'origine, réelle ou supposée, et membre des missions d'information sur les centres de rétention et sur les questions mémorielles.

En juin 2009, elle est chargée par le groupe SRC de suivre les questions de justice. Elle s'est alors particulièrement impliquée sur trois sujets : l'accès au droit , la justice des mineurs et la participation des citoyens au fonctionnement de la justice .