LE CHIKUNGUNYA AUX ANTILLES :Le point épidémiologique

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE ACTUELLE À SAINT MARTIN

Répartition spatiale des cas :

L’épidémie est généralisée sur l’ensemble de la partie française de l’île de Saint Martin.

Conclusions pour Saint Martin

L’ensemble des indicateurs de surveillance montre que la transmission se poursuit et reste diffuse sur l’ensemble de l’île. L’intensité de la circulation virale semble toutefois diminuer depuis quelques semaines sur la base de l’indicateur des cas cliniques vus en médecine de ville et sur celle des passages aux urgences pour chikungunya.

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE ACTUELLE À SAINT BARTHÉLEMY

Surveillance des cas biologiquement probables et confirmés :

Au total, 134 cas positifs (probables et confirmés) ont été recensés depuis la deuxième semaine de décembre 2013 (S2013-50). Le nombre de demandes d’examens biologiques est actuellement très limité, aucun cas n’a été confirmé depuis la troisième semaine de février (S 2014-08). Jusqu’à cette semaine 2014-08, le taux de positivité des prélèvements est allé décroissant.

Conclusions pour Saint Barthélemy :

Après que le virus chikungunya ait circulé de façon généralisée sur l’ensemble de l’île, les indicateurs épidémiologiques suggèrent un ralentissement de l’épidémie de chikungunya sur Saint-Barthélemy , avec toutefois une circulation persistante comme en témoignent les cas évocateurs encore observés en médecine de ville durant la troisième semaine de mars 2014.

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE ACTUELLE EN MARTINIQUE

Répartition spatiale des cas :

La figure 10 est établie à partir des données fournies par le réseau de médecins sentinelles. L'absence de médecin généraliste installé dans les communes de Grand Rivière, Macouba, Ajoupa-Bouillon, Fonds Saint Denis, Morne V ert et Bellefontaine empêche toute estimation du nombre de cas cliniquement évocateurs dans ces communes. Ceci ne signifie pas qu’elles sont indemnes de cas de chikungunya. Ainsi des cas ont été confirmés à Grand Rivière, à Macouba et à Bellefontaine. Sur les quatre dernières semaines (S2014-09 à S2014- 12), du 24 février au 23 mars, les communes les plus touchées en incidence cumulée sont dans l'ordre décroissant : T rinité (3,5%), Marin (2,7%), Schœlcher (2,3%), Le Carbet (2%), Saint Pierre (1,9%), puis Le Diamant, Case Pilote, Ducos, Fort de France, Anses d'Arlet, Vauclin et Lamentin, toutes au dessus de la moyenne départementale (1,3%). Une forte activité est observée depuis plusieurs semaines sur la côte Caraïbe. L’extension géographique de l’épidémie vers Trinité, le Marin, le Vauclin, Le Diamant et Anses d'Arlet est confirmée.

Conclusions pour la Martinique

L’épidémie de chikungunya se poursuit en Martinique. Le nom-bre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs continue d’augmenter mais avec une progression moindre que celle observée la semaine dernière et une relative stabilité des autres indicateurs de surveillance épidémiologique est par ailleurs observée. La Martinique se trouve toujours en phase 3a du Psage : situation épidémique avérée avec chaînes locales de transmission.

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE ACTUELLE EN GUADELOUPE

Après quatre semaines de stabilisation (semaines 2014-08 à 2014-11), on observe une augmentation du nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya en semaines 2014-12. Le nombre de cas hebdomadaire atteint son plus haut niveau depuis le début de la surveillance avec 295 cas durant la troisième semaine de mars. Cela représente une augmentation de 34% par rapport à la semaine 11 et une augmentation de 18% par rapport à la semaine 201407 qui était la semaine où le plus grande nombre de cas avait été observé. Les prochaines semaines permettront de confirmer ou non cette progression. Au total, 2270 cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en médecine de ville ont été estimés depuis le début de la surveillance.

Répartition spatiale des cas :

Depuis le début de la surveillance, la circulation du virus gagne lentement du terrain, même si cinq communes sont encore épargnées. Sur les semaines 2014-08 et 09, les incidences communales les plus élevées concernaient Grand Bourg, Goyave et Baie-Mahault. Sur les deux semaines suivantes 201410 et 11, ce sont Terre de Bas, Grand Bourg, Goyave et Capesterre Belle Eau qui présentaient les incidences les plus élevées. La répartition spatiale de l’intensité de la circulation virale évolue donc au fil du temps.

Conclusions pour la Guadeloupe

Après une stabilisation du nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya durant 4 semaines (2014-08 à 2014-11), une tendance à l’augmentation est observée en semaine 2014-12 mais il convient d’atteindre les prochaines semaines pour statuer sur une progression de la dynamique épidémique. Le nombre hebdomadaire de cas probables ou confirmés entre les semaines 2014-07 et 2014-09 est stable, les données des semaines 2014-10 à 2014-12 restent àconsolider . Les nombres de passages aux urgences et d’hospitalisations restent modérés, même s’il est noté l’apparition de passages aux urgences sur la zone du CH de Basse-T erre, qui illustre l’extension géographique des cas. En ef fet, la circulation du virus gagne lentement du terrain, seules 5 communes restent indemnes. Le foyer de transmission sur la commune de Baie- Mahault reste toujours très actif.

Source : Bulletin du 17 au 23 mars 2014