Manuel Valls, un colonialiste décomplexé

Le nouveau Premier ministre français a beaucoup parlé, dans son discours de politique générale à l'Assemblée Nationale de la France, de cette grande France qui l'a fait rêver, lui le catalan espagnol, ce qui a motivé son choix de se faire naturaliser Français.

Il a parlé avec émotion, des trémolos dans la voix de cette France, de Valmy, celle de 1848, des maquis. Cette France présente sur les cinq continents, la 2e puissance maritime au monde.

Il a poursuivi en enfonçant le clou, profond : «La France, c'est un pays qui porte son regard au-delà de luimême. La France, c'est cette envie de croire que l'on peut pour soi et pour le reste du monde. La France, oui, c'est l'arrogance de croire que ce que l'on fait ici vaut pour le reste du monde».

Cette «arrogance française» qui sied bien à l'arrogant Valls, n'est rien d'autre que cette tare coloniale qui entache toute l'histoire de La France.

En ce début du 21esiècle marqué par une crise d'une violence sans précédent, du système impérialiste, qui désagrège toutes les vielles bourgeoises d'Europe, Manuels Valls propose à la France de prendre appui sur les territoires qu'elle maintient sous sa domination, sur les cinq continents pour repartir à la conquête du monde.

C'est plus que de l'arrogance, c'est du mépris pour les Français, victimes de la faillite organisée par la politique des Valls et pour les peuples qui subissent encore la domination du système colonial français.

Cet homme politique que l'on dit pressé, précis et déterminé a commencé son discours en déclarant : «Je dirais la vérité aux Français, je la leur dois».

Pourtant, il commence par mentir aux Français en leur vendant une histoire édulcorée.

Car, la France, Monsieur Valls, c'est aussi : les crimes de l'esclavage que vous reconnaissez à demi ; Ce sont les massacres coloniaux, aujourd'hui encore, niés et impunis, notamment ceux de Pointe-àPitre en 1967 ; C'est l'empoisonnement des peuples de Martinique et de Guadeloupe par les pesticides ; C'est l'appropriation de notre espace maritime pour votre stratégie de grande puissance en violation du droit international.

Au fond, par-delà les incantations sur les atouts réels de la France pour stopper la dégradation en cours, le ministre Manuels Valls fait le choix de l'expansion coloniale pour, comme dans les siècles passés, redorer le blason de la France.

Il se présente, à la vérité, comme un colonialiste décomplexé.