Signature de l’Accord national EDEC

Le 27 mars 2014,c'était à la signature de l'Accord national EDEC dît de «L'autonomie»(accord pour l'Engagementpour le Dév eloppement de l'Emploi et des Compétences).

C et accord cadre, destiné à engager des financements en direction des structures associatives, mais aussi privée, porte sur : la professionnalisation des métiers, les aides à la formation, les aides à la VAE, la prévention des risques professionnels… Pour autant, cet EDEC n'est pas à la hauteur des enjeux et des difficultés des secteurs sociaux, médico-sociaux et de l'aide à domicile. Le décalage est grand entre l'affichage de la volonté gouvernementale d'améliorer les politiques publiques en matière d'autonomie et l es moyens qui lui sont alloués. Ainsi, l'accord pour l'Engagement pour le Développement de l'Emploi et des Compétences qui a été mis à la signature ce 27 mars 2014, en présence de quatre ministres (Michèle Delaunay , Michel Sapin, Sylvia Pinel et Najat V allaud-Belkacem) ne prévoit qu'une enveloppe budgétaire de l'Etat de 1,8 millions d'euros, ce qui une fois ramené au nombre de salariés concernés (2,3 millions) ne représente que 0,75 euros par salarié pour trois ans. Le gouvernement ne se préoccupe pas plus des pratiques sociales inacceptables qui ont cours au sein des secteurs concernés, en particulier dans les entreprises privées de services à la personne dont le développement est important depuis la mise en œuvre de la loi Borloo de 2005, et qui pourraient devenir la norme si le gouvernement prenait par exemple la responsabilité d'étendre la convention collective signée le 20 septemb re 2012 pour ces entreprises privées de services à la personne. Certaines associations refusent de mettre en place les instancesrepré sentatives du personnel et d'octroyer au personnel les droits issus de la Convention Collective et font un mésusage des deniers publics, ce qui leur permet de rafler la mise en ce qui concerne les appels à projet (c'est le cas de la garde itinérante, par exemple). Il est impératif d'aller vers une véritable réforme de l'aide à domicile et des secteurs médicosociaux passe par une révision profonde de leurs financements, largement insuffisant à ce jour. Elle passe aussi par le renforcement de l'attractivité et la mixité des métiers, ainsi que par la reconnaissance des compétences et qualifications avec une revalorisation des salaires. Cet EDEC est soumis à la concertation des conseillers régionaux et généraux. Ce sont ces observations que devraient porter les élus(es) de Guadeloupe du Conseil Général et du Conseil Régional.