Russie : Un maire communiste dans la ville de Novossibirsk!
Les communistes ont le vent en poupe en Russie.Après leur spectaculaire percée lors des élections législatives de 2011,c’est désormais la troisième ville du pays, Novossibirsk,qui est tombée entre leurs mains ce lundi.
A côté de Moscou, StPetersbourg, Novossibirsk n’est pas la ville la plus connue du public français. On connaît mieux en France Volgograd, alias Stalingrad. Les deux -souvent rivales quand il s’agit de qualifier la troisième ville du pays- ont désormais un point commun: un maire communiste.
Pour V olgograd/Stalingrad, c’était un événement en 2007, avec l’élection du communiste Roman Grebennikov. Ce week-end, c’est au tour de Nikolai Lokot, candidat du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), de prendre la tête de la mairie deNovossibirsk.
Lokot a battu le candidat du parti gouvernemental VladimirZnatkov avec une marge de 15 000 voix, 44% des voix pour le candidat communiste contre 40% pour le candidat prenant la relève du maire sortant, sous la bannière de «Russie unie».
L ’élection municipale de Novossibirsk a été une des plus disputées de l’histoire du pays, avec 30 promesses de candidature, dont 11 portées jusqu’au bout. Plusieurs candidats se sont retirés préférant former une opposition unie derrière le candidat communiste, pour faire barrage à la machine Russie unie. Car Novossibirsk, avec son 1,5 million d’habitants, sa tradition de grande cité industrielle, n’est pas seulement la capitale de la Sibérie mais aussi tout du moins en termes démographiques- la troisième ville du pays. Un symbole .
Un symbole aussi car Novossibirsk était devenu l'illustration de la corruption qui gangrène la Russie, nombre de personnalités liées au gouverneur V assili Iourchenk o et à l'ancien maire Vladimir Gorodetsky avaient déjà été trempées dans des histoires d'abus de pouvoir et de corruption.
En janvier , Gorodestky a été nommé par le président Poutine vice-gouverneur de la région de Novossibirsk, le poussant à abandonner son poste de maire de la cité sibérienne, précipitant les élections anticipées du 6 avril.
Le 18 mars dernier, Iourtchenko, détesté par ses concitoyens, est limogé sur décret présidentiel pour «perte de confiance» … et Gorodetsky le remplace. Un tour de passe-passe en coulisse, une manœuvre autoritaire typique du régime poutinien.
Ce 6 avril, les électeurs ont sanctionné le parti gouvernemental, récompensé le travail d'opposition opiniâtre mené par le Parti communiste.
La victoire du candidat communiste, malgré le poids de l'appareil officiel, n'est pas une surprise. En 2011, lors des législatives, les communistes y avaient obtenu un de lurs meilleurs scores, plus de 30%, battant le Parti «Russie unie» de Poutine dans tous les districts de la ville
On peut rappeler qu'en décembre 2011, le Parti communiste s'est installé comme deuxième force du pays, passant de 11,7% et 57 sièges en 2007 à 19,16% et 92 sièges en 2011, doublant le nombre de voix obtenues.
Plus que jamais, l'opposition en Russie au pouvoir des oligar ques, c'est les communistes qui la portent ! Vive Novossibirsk la rouge !
Source : solidarite-internationale-pcf.over-blof.net