Le plan Valls

L'Assemblée nationale française a voté le mardi 29 avril le plan d'économie présenté par Manuels Valls pour financer le pacte de responsabilité et de solidarité annoncé par le Président François Hollande.

Ce plan a recueilli 265 voix pour et 232 contre. Il y a eu 67 abstentions parmi lesquels 41 députés socialistes. C'est dire les fissures que traverse la majorité présidentielle sur cette question.

Nous avions écrit en son temps que ce pacte de responsabilité était la concrétisation de la nature libérale de la politique du Président et de son gouvernement. Le détail de ce plan tel que présenté par Manuel V alls ne fait que confirmer notre analyse.

En ef fet, le gouvernement a décidé d'engager :

- 40 milliards d'euros pour alléger les charges sociales et fiscales des entreprises.

- 5 milliards d'euros pour aider les familles.

On voit clairement de quel côté penche la balance et donc les choix du pouvoir socialiste.

Pour financer ce pacte et pour respecter les exigences des autorités financières de Bruxelles, le Premier ministre a fait adopter un plan drastique de 50 milliards d'économie. C'est un plan qui s'attaque aux fondements du modèle institutionnel et social français et qui va saper le service public, la vie des familles, la santé en arrachant :

- 18 milliards d'euros d'économie de la part de l'Etat.

- 11 milliards d'euros d'économie sur les collectivités locales.

- 11 milliards d'euros d'économie sur les dépenses de protectionsociale.

- 10 milliards d'euros d'économie sur l'assurance maladie.

Pour éviter un camouflet des députés socialistes réfractaires, Manuel V alls a tenté d'atténuer le caractère antisocial de son plan en annonçant ces quelques vagues mesures en direction du monde du travail et des familles :

- L'indexation régulière des minimas sociaux par rapport aux prix.

- 6,5 millions de retraités modestes, ceux qui touchent jusqu'à 1200 euros de pension verront leur pouvoir d'achat intégralement préservé.

- La revalorisation du RSA de 10% en 5 ans interviendra comme prévu le 1er septembre 2014

- 1,6 million de fonctionnaires de catégorie C et B bénéficieront de revalorisation de leur rémunération.

- Le gel du point d'indice des fonctionnaires fera l'objet d'un réexamen chaque année.

Tout cela s'apparente à de la poudre aux yeux et ne peut masquer le choix délibérer des socialistes de servir les patrons du MEDEF.

Les principaux syndicats représentatifs ont déjà annoncé les couleurs. Ils ne vont pas se satisfaire des engagements du gouvernement avec le MEDEF de contreparties non contraignantes et non assorties de sanctions.