Esclavage : Un crime contre l’humanité qui doit être réparé !

D ans ce mouvement qui doit s'enraciner en France, le collectif des Originaires de l'Outre-Mer de la CGT entend prendre toute sa place aux côtés des forces qui font avancer cette cause !

UN PASSÉ PAS SI LOINTAIN...

Regarder le monde tel qu'il est aujourd'hui nécessite de se pencher sur un double processus - la traite négrière et l'esclavagismequi a laissé des séquelles sur plusieurs continents, notamment l'Afrique et l'Amérique. De fait, ce passé n'est pas si lointain si l'on ajoute aux quatre siècles d'esclavage, un siècle de travail forcé qui n'a été aboli qu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Vouloir réparer, c'est donc analyser les conséquences du passé sur le présent pour construire un avenir meilleur !

POURQUOI DES RÉPARATIONS ?

Cette question apparait encore incongrue en France alors qu'elle fait l'objet de débats publics et de mesures concrètes dans de nombreux pays. D'ailleurs, la loi Taubira de 2001 prévoyait explicitement de «déterminer le préjudice subi et d'examiner les conditions de réparation due au titre de ce crime», avant que ce passage de la loi ne soit retiré au dernier moment ! Ce que demandent les forces regroupées autour de cet appel unitaire, c'est d'appliquer à la traite négrière et à l'esclavage une politique de réparations mise en œuvre à la fin des guerres, lors des catastrophes sanitaires, environnementales... l'histoire de l'Humanité est ponctuée de réparations mais, en la matière, ce sont les colons qui ont été indemnisés, soit par l'Etat (décret de 1848), soit par les esclaves euxmêmes dans le cas d'Haïti !

Cette revendication historique ne date pas d'aujourd'hui : les premiers à avoir mené ce combat sont les esclaves eux-mêmes !

RIEN NE PEUT JUSTIFIER D'AB ANDONNER CE COMBAT !

L'idée que l'esclavage a toujours existé nous est souvent opposée quand on parle de réparations. Mais l'esclavage dont nous parlons a été un véritable processus «industriel», intercontinental et d'une durée jamais vue à l'échelle de l'humanité.

De plus, les traces économiques, sociales, culturelles de ces crimes contre l'humanité sont connues, tout comme est connu le rôle des Etats, celui des banques et des institutions financières. Ainsi, la problématique des réformes agraires nécessaires - sur la propriété des terres et la finalité des cultures - est en prise totale avec cette question historique.

Source :CGT et Collectif Dom