COUPURES D’EAU Les usagers en colère

Le mardi 29 avril,plusieurs dizaines de manifestants ont protesté avec détermination devant la Résidence départementale où Gillot, président du Conseil Général et président de «l'Office de l'eau» organisait une réunion de tr avail sur l'eau avec tous les «responsables» du secteur et en présence de nombreux élus.

L es usagers ont fait entendre leur colère et leurs revendications : un prix unique de l'eau, un prix pas cher, une production unique pour toute la Guadeloupe, et surtout la réfection en urgence de l'ensemble du réseau avec l'embauche de centaines de jeunes pour cela.

OCCUPATION DU SIAEAG P AR LES RÉVOLTÉS DES COUPURES D'EAU

Les coupures d'eau commencent à exaspérer la population. D'autant que ces coupures ne sont pas dues à un manque d'eau sur l'île, mais à l'incurie des responsables. C'est le réseau d'adduction qui est vétuste. La moitié de l'eau fuit des tuyaux avant d'arriver dans les robinets. Voilà plus de 20 ans que ce scandale perdure. Le jeudi 24 avril, à l'appel de Combat Ouvrier, et d'un groupe d'usagers en colère, une cinquantaine de personnes ont manifesté et occupé les locaux du SIAEAG (Syndicat Intercommunal d'Ali-mentation en Eau et Assainissement de la Guadeloupe). La manifestation est partie du parking de l'hypermarché du Bas du Fort pour se diriger vers l'établissement en perturbant la circulation. Les automobilistes ont pris les tracts en approuvant les manifestants. Les locaux de la SIAEAG furent occupés toute la matinée. Les manifestants ont exprimé leur mécontentement en reprenant leurs slogans :

«Générale des Eaux volè, la SIAEAG soutiré», «0 la dlo la pasé, i ka koulé en pôch a yo»

. Lepersonnel s'est montré favorable à une telle manifestation et s'est préoccupé de joindre des responsables qui ne se sont pas empressé de répondre. (…) Deux responsables du SIAEAG : A. Hernandez, l'actuel président du syndicat intercommunal et le nouveau maire de Sainte-Anne, Baptiste, ont fini par se manifester par téléphone. Mais, les manifestants leur ont fait savoir qu'ils n'attendaient rien d'une négociation avec eux, car, ils connaissaient le dossier. Ils voulaient par leur action interpeller l'opinion publi-que et tous les usagers sur le problème de l'eau. Ils ont présenté aux journalistes trois points de revendications : un prix unique de l'eau, une distribution unique de l'eau, la réparation urgente du réseau. De grands travaux permettraient l'embauche de plusieurs jeunes.

Mais, seule la mobilisation de milliers de personnes dans les rues peut contraindre les pouvoirs publics à régler le problème de l'eau. (…)

SCANDALE DES COUPURES D'EAU : INVOQUER LA SÉCHERESSE POUR MASQUER L'INCURIE

Il n'y a pas de sécheresse en Guadeloupe : même pendant le plus sec des Carêmes, la pluie fait tomber sur nos têtes 40 fois plus d'eau potable chaque jour que nous n'en avons besoin ! Les coupables ce sont les capitalistes des multinationales de l'eau - la Générale des Eaux en tête qui empochent l'argent des factures et n'investissent pas assez pour entretenir le réseau. Ce sont les politiques qui continuent à donner notre argent sans exiger des résultats. C'est l'État qui devrait contraindre les entreprises privées à mettre l'argent pour embaucher des milliers de jeunes et refaire entièrement le réseau en urgence. Mais l'Etat se plie aux volontés du patronat.

Source : Combat Ouvrier

Plan de secours d'urgence en EAU :L'usine de Belin

Dans le droit fil des dispositions arrêtées lors de la première table ronde sur l'eau qui s'est tenue sous la présidence de Jacques Gillot, Président de l'Office de l'Eau, à la Résidence départementale du Gosier, le Conseil Général, l'Office de l'Eau et le SIGF ont conjointement déployé un dispositif d'accompagnement technique et financier du Syndicat Mixte du Nord Grande Terre dans la gestion des difficultés d'approvisionnement en eau potable qui impactent le quotidien des usagers du Nord Grande terre . C'est dans ce contexte que le Conseil Général a mobilisé son réseau d'irrigation afin de fournir de l'eau brute au SMNGT, dont les compétences en la matière ont été transférées à la Communauté d'Agglomération du Nord Grande Terre. Au cœur de ce dispositif figure la construction de l'usine de traitement d'eau potable de Belin à Petit Canal, d'une capacité de production de 80m3/h, financée par l'Office de l'Eau et dont la maitrise d'ouvrage relève de la CANGT, qui contribuera à améliorer le quotidien des habitants de la zone.