COMMÉMORATION DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE Grand Rassemblement dans la prière
Dans leurs différences,plusieurs communautés religieuses se sont rassemblées au morne de la Mémoire aux Abymes,pour prier ensemble.
A l'occasion des commémorations du mois de mai, la ville des Abymes a établi un programme de manifestations, en souvenir de l'abolition de l'esclavage qui a débuté le vendredi 16 mai, avec le concoursd'af fiches réalisé dans les écoles publiques et privées. Ce programme doit se terminer le samedi 31 mai par une chasse au trésor inter -associations tant en Grande-T erre qu'en Basse-Terre. Le dimanche 18 mai, s'est tenue sur le morne de la Mémoire, une grande célébration commune dedif férentes congrégations religieuses (l'Eglise Evangélique, l'Eglise Catholique et l'Eglise Adventiste), en souvenir de nos ancêtres qui ont vécu l'esclavage. Le thème choisi autour duquel tout un chacun avait à intervenir s'intitule : «Nou vlé sonjé, nou vlé pryé dyé». Il constitue le ciment de ce grand rassemblement. C'est à la lumière de l'intervention de l'historien Franck Garain, qui a replacé les souvenirs dans le contexte de l'époque, qu'a réellement débuté la manifestation tant attendue. C'était un temps fort où tous les chrétiens abymiens, rassemblés dans un même espace, assis l'un à côté de l'autre, malgré leurs différences d'idéologies religieuses, ont prié ensemble
. Ce mélange de cultures et de croyants devrait contribuer à améliorer les rapports entre les hommes, de manière à développer la Guadeloupe à plus grande échelle. Il y avait des prières mais aussi la louange, assurée par le chant de la chorale de la paroisse Immaculée Conception des Abymes. Comme à l'accoutumée, Ezéchiel 37, composé de quatre hommes, a fait vibrer les filaments des tympans avec ses chants Gospel sans aucun instrument autre que le verbe. Le groupe 3074 mi310 (Four Mi), composé essentiellement de quatre jeunes femmes, a aussi chanté du Gospel. La manifestation avait commecoordonateur , le prêtre Edouard Silene et parmi les autres intervenants, étaient présents, les Pasteurs : L éon Gustarimac, Dany Bolivar, Johson, Gille-André, Josias Opont et le Prêtre Bouekassa. Après l'intervention du chef d'édilité, la manifestation s'est achevée autour du pot de l'amitié. Le public présent a profité de l'occasion pour la lecture des grands cahiers-monuments qui récapitulent le recensement des premiers habitants de la commune. Malgré tout le respect que l'on peut manifester à l'endroit de certaines Eglises occidentales, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur leurs responsabilités, le rôle qu'elles ont joué durant cette période de la traite négrière aujourd'hui reconnue comme crime contre l'humanité. Il reviendra aux historiens le devoir de poursuivre leur recherche pour enfin faire toute la lumière sur cette période.