BNP PARIBAS : La France humiliée par les malfrats de Washington

P ourtant, depuis cinq décennies, l'Assemblée Générale des Nations Unies, chaque année, réclame aux Américains la levée de ce blocus criminel contre Cuba. Sans succès ! Pour l'Amérique, les résolutions votées à l'ONU par l'écrasante majorité des pays de la planète (exceptés les USA et Israël), demandant la levée du blocus contre Cuba n'existent pas. Celles-ci sont systématiquement ignorées, piétinées par les USA, quel que soit le président au pouvoir. La ligne idéologique reste intangible : “La raison du plus fort... “ Envahisseurs de la Grenade, du Vietnam, de l'Irak, de l'Afghanistan, assassins de la Révolution chilienne, auteurs de nombreux génocides d'Indiens, les Etats-Unis continuent de faire la leçon à la Russie, à Vladimir Poutine, à la terre entière en matière de démocratie et de respect des droits de l'Homme. Pays viscéralement protectionniste et dominateur, les USA ont parsemé le terrain économique et commercial mondial de mines et de garde-fous impossibles à éviter, qui obligent tout utilisateur de leur monnaie, le dollar , dans des transactions commerciales internationales, de se soumettre de gré ou de force, aux fourches caudines del'administration américaine. A quoi sert donc l'euro, dont on nous vante tant les mérites, la force, la puissance ?

Cette drôle d'affaire indique de manière éclatante et prémoni toir e, le climat de totale dépendance aux intérêts américains qui s'instaurera dans les discussions, ainsi que les pratiques qui seront mises e n œuvre en cas de signature du “Traité transatlantique de libreéchange” entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Les Etats, les gouvernements, les peuples concernés ne seront plus en mesure d'appliquer, de faire respecter leurs propres lois, leurs propres textes. Ils devront capituler, abdiquer, se soumettre comme le fait la BNP Paribas. Des tribunaux d'exception, conçus pour être au service exclusif de “l'empire”, les supplanteront, feront fi de leurs lois et textes, jugeront en faveur des lois et intérêts américains.

Fini la souveraineté des peuples et des Etats au profit de la mondialisation capitaliste, des marchés financiers et de leur chef de file : “les Etats- Unis d'Amérique du Nord.” Après l'échec de l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement), le “Grand Marché Transatlantique” présenté sous un nouvel emballage, reprend les pires dispositions contenues dans l'AMI, texte rejeté à une écrasante majorité des peuples, aux seules fins d'une domination économique, politique, militaire, commerciale etc, de la planète par les Américains. Avec la complicité bienveillante d'une Europe docile, apeurée, en voie de tiers-mondialisation avancée, contrainte de s'associer aux USA pour tenter d'amplifier les difficultés économiques momentanément rencontrées par les BRIC(1). Ces pays en phase de modernisation rapide, refusent la tutelle des USA et de l'Union européenne qui les considèrent comme des menaces potentielles, multiformes qu'il faut étouf fer dans l'œuf.

Marx (Le Manifeste) et Lénine (L'impérialisme stade suprême du capitalisme) chacun de son côté en avait décrit l'anatomie, les objectifs, les voies et moyens qui allaient être mis en œuvre par le capitalisme mondialisé, “impérialisé”, pour arriver à ses fins, à savoir : dominer le monde par n'importe quel moyen. Nous y sommes presque !

“La bourgeoisie, écrivait Marx, a substitué aux nombreuses libertés si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce... A la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe,brutale.” “Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages.” “Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier ... Il lui faut s'implanter partout, établir partout des relations.” Pour Lénine “L'impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s'est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l'exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux, et où s'est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes.”

Assommées, abruties par la montée du chômage massif, par l'arrivée incessante de migrants toujours plus nombreux que la misère oblige à quitter leurs pays, par la propagande xénophobe que leur concoctent les médias aux ordres et qu'ils reçoivent de plein fouet, des franges considérables des peuples de l'Europe occidentale ont fini par céder mentalement, pour se livrer pieds et mains liés aux fables de l'extrême droite et des nazillons, qui surfent sur la misère des gens, leur désespoir, leur dénuement. Résultats : dans ce climat où toute perspective semble être bouchée pour la jeunesse, où la social-démocratie s'avère incapable de défendre les travailleurs et les couches sociales défavorisées, c'est la montée en puissance de l'extrême droite et des groupuscules néo-nazis. Un terreau fertile, idéal pour leur prospérité leur est généreusement offert par la cupidité du capitalisme et la faiblesse insigne de la social-démocratie.

Ce terrible et inquiétant constat peut être fait dans toute l'Europe occidentale. En France, en Angleterre, en Autriche, en Grèce et nous en passons... Désormais deux spectres hantent l'Europe : “ Le Grand Marché Transatlantique” et son corollaire : ”la montée de l'extrême droite et des groupuscules néo-nazis.”

(1) Brésil, Russie, Inde, Chine