Quels ressorts pour le progrès réel de notre cyclisme ?

A quelques jours du départ de la prochaine édition du Tour cycliste international de la Guadeloupe, les dirigeants des clubs et les cyclistes euxmêmes sont sur le qui-vive.

Pour le public, les supporters, c'est le moment de prendre les vacances pour soutenir leurs équipes respectives, c'est la fête dans tout le pays, au bord des routes empruntées au cours des différentes étapes.

Mais pour les coureurs, ce qui les attend, c'est une débauche d'énergie, des efforts de titan pour donner le meilleur d'euxmêmes et tâcher de réaliser les meilleures performances et d'avoir les meilleurs résultats à leur portée.

Chacun sait et ceux qui ne le savent pas font la politique de l'autruche, que le niveau de notre Tour est depuis très longtemps au-dessus du niveau moyen de nos cyclistes.

De sorte que l'on renonce vite à compter sur les doigts d'une main, quels sont les nôtres qui seraient capables de le remporter.

Ainsi, la réalité objective conduit les uns et les autres (à part un ou deux) à avoir des ambitions limitées : finir parmi les 15 premiers du général, remporter une étape pour certains sprinteurs, ou tout simplement finir l'épreuve.

En dépit de cette réalité, tous les cyclistes désirent intensément participer au tour y compris ceux qui au bout de trois étapes ne pourront plus rien. Aujourd'hui, il est difficile voire impossible aux dirigeants de baisser le niveau du tour ; impossible pour eux de diminuer le nombre d'étapes, de le déclasser ou d'organiser un tour strictement régional au lieu et place de ce qui est devenu depuis longtemps un tour international de prestige ouvert aux équipes pro- continentales.

La seule alternative qui reste au dirigeants et cadres de notre pays, c'est de tout mettre en œuvre pour que nos coureurs soient au niveau d'un tour qui est organisé chaque année chez eux.

Cela signifie l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan global adopté par tous qui participe à la véritable restructuration des clubs disposant d'un encadrement de haut niveau et nombre de jeunes disposés à jouer le jeu pour marcher vers le progrès réel.

Les ressorts d'une telle démarche devant conduire à la formation tous azimuts, (cyclistes, cadres techniques et administratifs), à l'organisation rationnelle du processus d'entraînement, à la conquête du savoir scientifique concernant la discipline, à la préparation psychologique et mentale et au suivi médical sont principalement dans la volonté de construire pour nousmêmes, comme pour l'économie ou la culture, un sport guadeloupéen, un cyclisme guadeloupéen. Ils sont dans le travail, la solidarité, l'esprit patriotique.

Puissions-nous espérer qu'il n'est pas loin le jour où le sentiment d'être le représentant, l'ambassadeur de nousmêmes, de notre communauté, y compris dans le sport n'est pas loin.