Les effets de la sécheresse sont-ils insurmontables ?

C omme chaque année dans toutes les communes,des coupures d'eau sont pr atiquées, c ar , la Guadeloupe se trouv e confrontée à un manque en eau potable, ce qui est imputable à la rude période du carême.Cette année-ci, la sécher esse semble êtr e plus persistante et crée des dégâts considérables dans l'économie guadeloupéenne.

La terre est sèche et brulante, elle se fend par endroits, il n'est pas possible de planter durant cette période puisque les plants se meurent dans le sol.

Depuis le 18 mars 2014, la Préfète Mme Marcelle Pierrot, après avoir fait un point sur l'état de la ressource en eau et les difficultés rencontrées pour la production et la distribution de l'eau, a fait sortir un communiqué pour alerter les consommateurs sur la diminution progressive du débit sur l'ensemble des stations hydrométriques. Déjà, le seuil de vigilance était atteint à la station de Capesterre Belle- Eau qui pourtant fournie de l'eau en Grande-T erre, aux Saintes et à la Désirade. Il y a déjà quelques réactions d'exaspération sur les répondeurs des différents médias, car, les professionnels de l'immobilier , du tourisme et de la restauration se plaignent des coupures intempestives ressenties dans certaines communes lesquelles sont les plus sollicitées pour faire vivre l'esprit de la solidarité. Les clients aussi ne manquent pas de manifester leur mécontentement face à cette situation insoutenable. Cependant, la clientèle touristique régulière essentiellement en provenance de France se déroute vers d'autres destinations qui offrent presque les mêmes produits dans un cadre de rêve. En plus, l'apparition du chikungugnya n'arrange pas lesaf faires par ces temps de crises.

Malgré la régularité des saisons dans le pays, malgré le fait que les effets de la sécheresse sont connus de tous, nous assistons à une apathie des décideurs politiques qui tardent à mettre en place des mesures de rétention des eaux pluviales et accompagner par une politique d'aide ceux qui prennent des initiatives allant dans ce sens. Même si la période des pluies génère la formation de larves de moustiques et maringouins, vecteur de la dengue, la population doit pouvoir se doter de citernes, de puits ou de mares. Il faudrait créer une carte sur laquelle seront répertoriées les dif férentes réserves d'eau de manière à les traiter par les services sanitaires de l'Etat. Il faudra revenir au système «D» pour parer à cette situation que connait le pays chaque année.

Il y a lieu de mettre en place une forme d'incitation et d'accompagnement dont l'objectif est de pousser les gens à s'équiper en citerne au moment de la construction de leur habitat. De même, les professionnels en logement touristique, les gérants de gîtes devraient s'équiper en citerne, mais aussi, d'un groupe électrogène. L'idée n'est pas de concurrencer les organismes dont leur mission est d'of frir aux consommateurs une eau de qualité mais, de contourner la gêne occasionnée par le manque d'eau. L'eau est un élément vital pour l'homme, toutes les solutions doivent être étudiées pour surmonter les difficultés rencontrées.