EAUX ET MILIEUX AQUATIQUES

Indépendamment de la géologie, c'est la disponibilité en eau qui détermine les principaux contrastes du patrimoine naturel au sein de l'archipel. _Sa caractéristique hydrologique est en effet l'extrême variabilité de la ressource en eau dans l'espace et dans le temps : il peut tomber jusqu'à 10 mètres d'eau par an au sommet de la Soufrière, alors que, dans le même temps, la Désirade en reçoit à peine 1 et seule la Basse-Terre abrite, grâce à son relief montagneux et à son couvert forestier, des rivières pérennes (55 cours d'eau permanents), alors que les autres îles de l'archipel, particulièrement sèches, ne comptent pour l'essentiel, que des ravines, cours d'eau intermittents. Les eaux superficielles sont captées dans de nombreux cours d'eau sur l'ensemble de la BasseTerre pour y être distribuées. D'importants réseaux de transports et de distribution captent l'eau en Basse-Terre et l'amènent vers la Grande-T erre pour l'irrigation ou l'eau potable. _Pour ce qui est des ressources en eau souterraine, une importante ressource est disponible en Grande-Terre et dans une moindre mesure à Marie-Galante. Des potentialités existent certainement en Basse-Terre mais elles ne sont pas encore connues. La gestion de l'eau et des milieux aquatiques en Guadeloupe est particulièrement délicate. Elle se pose à la fois en terme de préservation des milieux aquatiques, de pénurie (carême), de maîtrise de la distribution (taux de fuite très élevé) et de la qualité des eaux distribuées.