Cap vers le 15e congrès du PCG

Le Comité Central de notre Parti réuni à Sainte-Anne le mois dernier a décidé de la convocation du 15econgrès de notre Parti en mai 2015. Compte tenu de la situation catastrophique actuelle du pays dans tous les domaines ou presque, de la dégradation accélérée des conditions d'existence d'une trop large majorité de notre peuple, de l'abominable transformation de la plupart de nos politiques englués dans le carcan paralysant de l'assimilation en «lumpen-politiciens», ce congrès ne peut pas être comme les précédents, tenu dans le cadre du respect des statuts du Parti. Il ne s'agit plus simplement de procéder à des bonnes analyses, de réaffirmer une ligne politique juste et d'accoucher de belles résolutions trop souvent oubliées par la plupart des militants. Il faut faire plus et autrement. Ouvrir réellement le congrès dès les débuts de sa préparation aux larges masses sur tout le territoire et débattre ensuite partout dans le pays et avec tous nos compatriotes réceptifs, des orientations arrêtées et des résolutions prises au cours de celui-ci. Car les communistes guadeloupéens, pour demeurer ce qu'ils ont toujours fait, des militants aguerris de la cause de l'émancipation des travailleurs et de notre peuple, des éclaireurs intrépides qui montrent le chemin et des «ensemenceurs» de conscience, doivent s'investir dans la préparation de ce congrès pas pour en faire un but, un objectif mais un tremplin. Un tremplin, une base de lancement pour conduire enfin notre peuple à éradiquer l'assimilation et à promouvoir un statut politique de responsabilité : l'autonomie de notre pays. Bien qu'il n'y ait pas de vacances politiques, nous invitons les camarades à bien s'organiser pour profiter au maximum avec leur famille des derniers jours de ce mois d'août pour se détendre et recharger leur batterie. Car, dès la rentrée de septembre, tout doit être mis en œuvre pour mettre fermement le cap sur le 15e congrès. Rendre plus visible notre Parti en allant sur le terrain plus régulièrement, plus méthodiquement aussi à la rencontre de la population. Donner davantage de lisibilité à l'expression de sa politique en utilisant de façon plus performante, plus efficace en tous cas les Nouvelles-Etincelles, Radio Gayac et les «bik a pawol» et autres opportunités. Identifier dans chaque commune, les Guadeloupéens directement liés àla production et prioritairement vendant leurs forces de travail et les entreprendre systématiquement. Rencontrer les jeunes, tous les jeunes, ceux qui ont la chance d'avoir une activité professionnelle, comme les chômeurs, ceux qui sont étudiants comme ceux moins jeunes qui font des jobs ça et là ainsi que ceux d'entre eux que la vie a placé dans l'exclusion et dansle ghetto des laissés pour compte. Nous entretenir plus régulièrement avec les séniors qui mieux que les autres tranches de la population connaissent ce que représente de positif notre parti pour le pays.T elles sont les tâches que nous imposent à la fois l'urgence et l'impérieuse nécessité d'af futer l'outil majeur pour satisfaire l'exigence de conquête du changement réel. Il est également clair que depuis tantôt notre parti dans sa pratique a toujours été unitaire pour deux et nous ne renoncerons pas à ce principe. Mais la réalité d'aujourd'hui une fois de plus nous montre que la recherche de l'union nécessaire pour triompher du colonialisme au niveau des états-majors des organisations qui se revendiquent de l'anticolonialisme, malgré tous nos efforts reste inopérante. Alors nous persévérerons en la recherchant à la base. Chaque militant de notre parti là où il se trouve, devra entreprendre la discussion sur cette question avec les militants et sympathisants de ces organisations, avec l'ensemble de notre peuple Nous faisons confiance à la clairvoyance de nos compatriotes. Le mur de Berlin est tombé depuis un quart de siècle et chacun a pu constater que la contre révolution triomphante dans les pays de l'Europe de l'est n'a pas empêché l'aggravation de la crise du capitalisme. Elle a apporté misère et pauvreté dans ces pays et la menace de la guerre. Et quant au communisme dont on annonçait la mort, il est plus vivant que jamais.