Elections départementales : Le faussé se creuse

A vec 43% de participation au premier tour, cinq binômes ont été élus et 16 duels auront lieu au second tour de ces élections. Pour des élections locales, le taux d'abstention reste tout de même important, avec près de 56%. Ces élections fortement municipalisées où les maires en liste pour la plupart, sont élus dès le 1er tour, ou en ballotage favorable pour le second tour, mettront en place un nouveau personnel politique, inexpérimenté à la chose politique pour plus de la moitié. De plus, beaucoup de ces futurs élus n'ont pas d'or ganisation politique r elais sur le terrain et sont à la mer ci des «seigneurs» politiciens de cette collectivité. A ces élections, les promesses et les programmes politiques pour cette Assemblée aux compétences incertaines, consistent dans la socialisation de la misère en Guadeloupe principalement pour deux catégories : la petite enfance et le tr oisième âge. Au dir e des candidats, demain la Guadeloupe serait recouverte de crèches et d'EHPAD. T outes les questions cruciales, en capacité d'apporter des réponses aux maux du pays et à l'attente des Guadeloupéens, comme celles de l'identité, de la nation, de l'évolution statutaire, de la lutte de classe, du développement économique, ont été mis de côté. Seule la misèr e sociale pour laquelle ils ne pourront rien régler a été évoquée. En réalité, ces élections ont été le prolongement des municipales et pour les socialistes, la préparation des prochaines élections régionales. Le bras de fer entre le GUSR et la Fédération socialiste se poursuit. Il marquera durablement ces élections et aura sans nul doute des conséquences sur la politique à venir et sur ces deux partis et ce qu'ils appelaient : « le socle de gauche». L'armada socialiste est lancée à l'assaut du deuxième tour des élections, avec l'ambition hégémonique de ce parti et de son maître Victorin Lurel d'aller à la conquête des deux Assemblées, avec l'allégeance de certains maires embusqués, ce qui ne trompe personne. Si ces élections, en finalité, auront servi à conforter certains maires et des positionnements pour les régionales futures, elles marqueront la dégénérescence politique, le manque de responsabilité, de visibilité politique générale qu'entraine le statut quo, la persistance dans le droit commun d'assimilation à la France. Il n'a jamais été question de part et d'autr e de parler d'évolution, même institutionnelle, rayant ainsi totalement une compétence de la futur e Assemblée Départementale, sa participation au Congrès des élus actuel. Ces élections, ne pourront qu'amorcer une terrible catastr ophe sociale économique et sociétale pour la Guadeloupe. Les électeurs guadeloupéens ont été dans l'obligation de voter pour élire des hommes et des femmes pour les représenter, alors que ceux-ci ignorent ou supputent les compétences et la durée de vie de la future Assemblée imposée par le gouvernement de la France coloniale. Ces élections ont conforté le positionnement de certains élus sur l'échiquier électoral. Les choix politiques stratégiques en capacité d'apporter des solutions sur le mal vivr e et la misèr e des Guadeloupéens sont restés au placard. Ces élections montrent plus que jamais, la pertinence des propositions du Parti Communiste Guadeloupéen pour le rassemblement des Guadeloupéens dans les «Comités Populair es» afin de conquérir l'autonomie de la Guadeloupe. Les communistes devront assurer leur rôle de rassembleurs du peuple guade loupéen.