Timide démarrage de l'usine de Grande-Anse à Marie-Galante !

Malgré les quelques impondérables de l'usine, la campagne sucrière est belle et bien lancée pour le bonheur des planteurs ainsi que pour l'activité économique de l'île. Pendant quelques semaines, Marie-Galante vavivr e a u rythme des cou telas da ns les champs de cannes inaccessibles par les machines, mais aussi du bruit des charrettes et des tracteurs transporteurs et surtout avec un parfum sucré mélangé à la fumée de Grande-Anse. Pour prendre le pouls de l'activité, nous avons interrogé M. Athanase Coquin, Président de laSICAMA de l'île .

NouvellesEtincelles :On peut dir e que la campagne estbelle et bienlancée,PrésidentCoquin ?

Athanase Coquin :Oui, c'est vrai que l'usine a connu quelques petites difficultés de démarrage, mais maintenant les choses sont rentrées dans l'ordre. C'est vrai qu'il y a du travail à faire, mais nous pensons tout mettre en œuvre pour permettre à cette campagne de se dérouler dans de meilleures conditions.

N.E : Quels sont les objectifs ?

A.C : Nous avons quand même 100 000 tonnes de cannes à broyer sans trop de difficulté pour permettre aux planteurs par la suite de poursuivre la plantation. Notre objectif premier, c'est simplement d'augmenter le tas de cannes pour arriver à 160 000 tonnes de cannes en 2017-2018, pour l'heure nous sommes à 104 000, il reste encore à fournir beaucoup d'efforts.

N.E : Le climat est-il propice ?

A.C : On va dire oui et non ! Quand on parle de climat, nous, au niveau de notre coopérative,nous savons très bien que le climat n'est pas toujours au rendez-vous

. Cependant, nous avons effectivement pour tâche de tout mettr e en œuvr e pour aider les planteurs à poursuivre leurs activités. D'ailleurs, il y a un certain nombr e d'encouragements que ce soit au niveau de la coopérative, par exemple, pourr epr endr e les par celles, c'est quand même un apport de 75%. C'est une belle opportunité pour celui qui veut revenir dans le milieu agricole. Je pense sincèr ement, qu'aujourd'hui, si l'usine répond correctement, nos agriculteurs pourr ont fair e des ef forts pour continuer d'aller de l'avant.

N.E : L'usine est-elle pérenne ?

A.C :Cela fait quelques années qu'on se battait pour la mise en place d'une centrale thermique, aujourd'hui, on peut dire que les choses sont en bonne voie, le dossier est résolu, c'est la bagasse-biomasse. Cette unité qui va s'implanter et qui va être accouplée à l'unité de sucr erie permettra à l'usine de tour ner dans de très bonnes conditions.Aujour d'hui, l'usine Br oie entre 1300 à 1500 tonnes par jour, nous faisons tout pour passer à 1800 tonnes par jour. Si nous y parvenons, nous aurons à mettre en place toute une organisation pour le suivi de l'unité. Je crois sincèrement que nous devons relever le défi. Ce qui me réjouit le plus, c'est que je me rends compte qu'il y a pas mal de jeunes qui veulent se met tr e à cultiver la canne et c'est une bonne chose pour l'avenir de l'industrie sucrière à Marie-Galante.