C.H.U : A quand des conditions de travail acceptables ?
Depuis le lundi 23 mars 2015, une partie des agents de l'hôpital font jouer leur droit de retrait pour insécurité sur leur lieu de travail. Ils se sont réfugiés à l'entrée de l'hôpital en attendant une réaction de leuradministration. Pour mieux cer ner les raisons de ce débrayage, nous avons interr ogé la déléguée syndicale de l'UTS-UGTG, Mme Vér onique Courtois qui nous explique le bien fondé de leur mouvement.
Nouvelles-Etincelles : Qu'est-ce qui a motivé ce débrayage ?
Véronique Courtois :Nous sommes en cessation de travail puisque les secrétai r es médicales du C.H.U se trouvent en danger imminent, d'une part, par ce qu'elles sont confr ontées à la chaleur et d'autr e part, parce qu'elles sont envahies par les dossiers d'ar chives. Le secrétariat médical devient inaccessible. Nous avons des risques de chutes de dossiers sur les secrétair es à leur poste de travail. Elles-mêmes cour ent le risque de chuter parmi tous ces dossiers qui jonchent le sol. Il n'y a même plus d'espace pour recevoir les patients qui voudront prendre un simple rendez-vous.
N.E : En d'autre terme, vous êtes à l'exigüe ?
V.C :Effectivement, nous sommes à l'exigüe et cela depuis des années. Le problème a été signalé à l'administration depuis 2007, jusqu'à ce jour aucune disposition n'a été prise pour le solutionner. C'est la raison pour laquelle, depuis lundi, nous avons décidé d'exercer notre droit de retrait afin de nous protéger. Ce sera de la responsabilité de l'administration du C.H.U s'il nous arrivait quelque chose.
N.E : Avez-vous déjà eu une réaction de la part de la Direction ?
V.C :Nous avons eu une rencontre avec M. Le Comte qui est Directeur Général adjoint du C.H.U, de même avec Mme Cadet, qui est Directrice des soins. Enfin, nous avons visité le secrétariat. Suite à ces rencontres, la Direction et les salariés en grève doivent se rencontrer à nouveau dans un CHCT Extraordinaire le mercredi 25 mars 2015. Avant cette rencontre, aucun engagement concret n'a été pris pour pallier aux difficultés réelles rencontrées.