Vaste mouvement de restructuration des banques françaises d’Outremer

Quatre banques de la place préparent ou finalisent différents plans de transformation, restructuration ou des projets de fusion qui devraient s'accélérer courant 2015. À terme, les syndicats craignent jusqu'à 400 suppr essions de postes a ux Antilles-Guyane.

BNP PARIBASfusionne ses filiales en Martinique, Guadeloupe et Guyane. Banque Populaire-Caissed'Épar gne (BPCE), LCL et Société Générale font évoluer leurs réseaux. Coïncidence ? La plupart des grandes banques françaises se sont lancées ces derniers mois dans un vaste mouvement de réorganisation de leurs filiales dans les départements d'Outr e-mer (DOM), avec l'objectif, notamment, d'y réduir e leurs coûts. BNP Paribas travaille ainsi sur le regroupement de ses trois filiales en Martinique, Guadeloupe et Guyane au sein d'une même entité, baptisée «BNP Paribas Antilles-Guyane». Dans la foulée, de sour ce syndicale, des activités de back-office (1) seront délocalisées en France. Concernant la filiale du groupe à La Réunion, elle ne sera pas fusionnée mais les opérations back-offices seront également rapatriées sur Paris. Ces transferts s'accompagneront donc d'une baisse des effectifs. BNP Paribas aurait proposé un plan de départsvolontair es à la retraite, assorti d'avantages financiers. Pour la seule Martinique, il concernerait d'ici à la fin de l'année un maximum de 55 salariés. Selon unr eprésentant syndical, la banque de la rue d'Antin entend ainsi «contenir l'évolution des frais de gestion, dans un environnement économique difficile, sur un marché fortement concurrentiel et alors que les résultats évoluent défavorablement».

REGROUPEMENT D'AGENCES

Dans un même objectif de comp étitivité et d'amélioration de la qualité de ses pr estations pour la clientèle, la Société Générale a engagé «un r egr oupement d'agences proches géographiquement» et un pr ojet de création d'un pôle «entreprises» en Guyane. Ce plan de transformation comprend la suppression nette de 39 postes maximum, sur la base du volontariat. «Nous privilégions le reclassement des collaborateurs sur des postes créés dans le cadr e de la nouvelle organisation ou au sein du gr oupe», en métr opole, précise la Société Générale. LCL, de son côté, a décidé d'intégrer avant l'été prochain, via une fusion, sa filiale Banque Française Commerciale Antilles Guyane (BFCAG). A l'avenir , la banque opér era donc Outr e-mer sous sa marque et proposera les mêmes services, avec à la clé une baisse de tarifs. Aucune fermetur e d'agence n'est prévue, mais de sources syndicales, 50 à 60 postes seraient supprimés, sans départ contraint. Enfin, le groupe bancaire BPCE fait lui aussi évoluer son dispositif Outre-mer, en faisant passer trois établissements de sa filiale BPCE IOM -la Banque des Antilles Françaises, la Banque de La Réunion et la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon- à la Caisse d'Epargne Provence- Alpes-Corse (Cepac). Ce lar ge mouvement intervient alors que, l'été dernier, les ministr es des Finances et de l'Outr e-mer ont appelé à une convergence des tarifs dans les DOM avec ceux de la métropole.

Sources : Les Echos (1)

Back office Le back of fice est l'unité administrative au sein d'une entreprise, qui vise à assurer le traitement des opérations réalisées entr e les trois unités en charge r espectivement de la gestion des flux de trésor erie, de la gestion de l'endettement et de la gestion des risques. Plus généralement, et en particulier au sein d'une banque, un back of fice désigne toutes les fonctions administratives nécessair es à la bonne exécution d'un ordre ou d'une transaction