«L' égalité réelle» pour solde de tout compte !

«L'égalité réelle», pour solde de tout compte, telle est en substance la réponse du Président de la République française à la demande légitime des Guadeloupéens de reconnaissance et de réparations de toutes les conséquences de la domination coloniale de l'Etat français.

Après la départementalisation, la départementalisation adaptée, la départementalisation économique, après la première loi-programme du 30 juillet 1960, la LOPOM, loi d'Orientation pour l'Outr e-Mer du 13 décembr e 2000, la LODEOM, loi pour le de Développement Economique des Outr eMer du 27 mai 2009, la LOREOM, loi relative à la Régulation Economique Outre-Mer du 20 novembr e 2012, voici annoncée pour 2016 la loi pour «l'égalité réelle».

La décision magnanime du chef de l'Etat d'octr oyer aux Guadeloupéens «l'égalité réelle», en confiant à Victorin Lurel une mission parlementaire pour en définir les contours, a été accueillie par les commentateurs et les élus comme une bénédiction pour le pays.

Après nous avoir élevés pleinement au rang de citoyens français en 1946, puis des décennies plus tar d nous concéder les mêmes prestations sociales que les Français, nous deviendrons désormais de vrais hommes, enfin réellement égaux aux Français avec le même IDH (Indice de Développement Humain).

En nous permettant ainsi d'accéder à l'humanité, grâce au Président François Hollande, la France sera définitivement quitte de sa dette. Depuis la départementalisation, il y a près de 70 ans, on ne compte plus les lois, les décrets, les mesures, les dispositifs, les aménagements, tous destinés à assurer notre développement, à nous donner l'égalité en rattrapant notre retard par rapport à la France. Pourtant, et malgré la générosité bienfaitrice et bienveillante de l'Etat et de l'Europe, notre situation économique n'a cessé de se dégrader et les inégalités et les injustices de grandir.

Les Guadeloupéens ne quémandent pas une égalité. Ils r evendiquent leur droit au développement, en exploitant les r essources de leur pays pour que la Guadeloupe soit une chance pour eux.

La majorité des Guadeloupéens n'est pas dupe. Elle a bien compris que l'égalité réelle n'est qu'un slogan de campagne électoral et donc la mission confiée à Victorin Lurel, une stratégie électoraliste.

Elle a aussi compris que le statut de département et les évolutions découlant de la réforme territoriale ne changent pas la donne coloniale et ses conséquences économiques, sociales et sociétales désastreuses pour le pays.

Des guadeloupéens de plus en plus nombreux aspirent à un changement du cadre de l’assimilation pour en finir avec ce principe d'assimilation. Ils entendent mettre en place des orientations et un modèle d'organisation économique et sociale profitable à l'ensemble du peuple guadeloupéen.

A yons confiance en nous ! Personne ne fera pour nous ce que qui est bon pour nous !