QUELLE EST LA SITUATION ACTUELLE DE LA RÉPUBLIQUE D'HAÏTI ?

En marge de l'inauguration du MACTe (Mémorial ACTe), nous avons rencontré, M. Fritz Calixte, journaliste haïtien aujour nal «Haïti Monde», lequel nous a donné quelques éléments de réflexion.

Nouvelles-Etincelles : Donneznous des nouvelles d'Haïti ?

Fritz Calixte : Haïti aujourd'hui, c'est un pays qui lutte pour maintenir l'idéal qu'il a représenté dans le temps, dans l'histoire. Ce n'est pas toujours facile, car nous sommes héritiers de grandeur mais, nous subissons la petitesse des nations du monde.

N.E : Vous savez que le monde entier a les yeux braqués sur la République d'Haïti, pensezvous que le pays deviendra un jour un pays libre et prospère ?

F.C : C'est cette quête de liberté que le peuple haïtien a initié depuis le 1er janvier 1804. Le peuple était à la quête du bien-être, de l'accomplissement de la liberté et de l'égalité. Cela fait déjà 200 ans que nous sommes toujours à la recherche de cette liberté. Au lendemain de la proclamation de l'indépendance, nous avons été bloqués par les grandes puissances. On nous a imposé une dette. Les Etats-Unis, sont arrivés dans notre pays en 1815 et nous a pris notre réserve d'or. On nous a réclamé 150 millions d'or pour payer notre indépendance gagnée de hautes luttes. Avec le peu qui nous restait, nous avons dû gérer toutes les difficultés que nous rencontrions. Le peu de moyens qui nous restait a été accaparé par un groupe d'individus. Il faut reconnaître que nous n'avons jamais eu les moyens suffisants pour mettre en œuvre les voies de la liberté.

N.E : Qu'est-ce qui gène pour impulser ce développement ?

F.C : Haïti compte aujourd'hui 8 à 10 millions d'habitants et ceux qui gênent représentent environ que 15% de la population. J'ai un pari personnel, si nous arrivons à passer cette période électorale sans heurts, nous arriverons à un peu plus de stabilité, vers une démocratie un peu plus assumée. Nous vivons un moment important, car ce sera l'une des rares fois de l'histoire d'Haïti que trois présidents se suivront par des élections, c'est-à-dire sans push.