Plein succès du 1er mai 2015

Cette année, comme prévu, sous un soleil radieux, le 1er mai s'est déroulé sans incident dans la commune de Sainte-Rose. Comme à l'accoutumée, des milliers deGuadel oupéens ont conv er gé v er s la commune administrée par le nouv ea u ma ir e , Mme Claudine Bajazet.

C ompte tenu des caractéristiques de la commune, les organisateurs ont préféré suivre un circuit s'étalant sur 3 km en passant dans les quartiers très peuplés du bour g, le point de chute étant la place centrale, où se dressait un podium. Les 11 organisations se sont exprimées à tour de rôle pour mobiliser leurs membres en prévision des jours à venir. Le Secrétair e Général de la CGTG, M. Jean-Marie Nomertin, le premier à intervenir sur le podium, a annoncé que la justice coloniale avait frappé son organisation très lour dement au portemonnaie par une décision de justice pour diffamation, et que cette même justice coloniale ne comptait pas s'arrêter là. Son objectif serait d'éliminer définitivement la CGTG. Dans la foulée, M. Jean- Marie Nomertin a vite constitué une cellule de crise qui devait se réunir en ur gence, chez un de ses camarades à Sainte-Rose, pour organiser la riposte. A l'issue de la marche, Nouvelles- Etincelles a pr ofité pour interr oger plusieurs responsables sur les enseignements qu'ils ont tirés de ce 1er mai unitaire ?

Pour le Secrétaire Général de la CGTG, M

. Jean-Marie Nomertin

«Nous sommes en train de nous «bonifier», de jour en jour. Il est un fait certain : les organisations se renforcent. Ce qui est important, c'est ce qui nous attend ! Il était nécessaire que nous fassions cette démonstration de force. Nous n'avons pas terminé, le combat continu, sinon c'est la disparition. Nous sommes condamnés à continuer la lutte. Nous riposterons à la hauteur de nos moyens pour «kalbander» réellement le système dans lequel nous sommes».

Pour le Secrétair e Général de Force Ouvrière, M. Max Evariste :

C'est un bon 1er mai. C'est la première fois que notre syndicat FO participe aussi nombr eux dans les rues. Cela s'explique par les difficultés que rencontrent les travailleurs au quotidien sur leurs lieux de travail. Les patrons agissent sans merci à leur égard. Les travailleurs sont en grande souf france. Ils sont venus aujourd'hui marquer leur solidarité et aussi présenter leurs revendications. Il ne faut pas perdre de vue que le 1er mai est une journée de lutte internationale. C'est aussi l'occasion de manifester notre solidarité avec tous les peuples en mouvement.

Pour le Secrétaire Général de l'UGTG, M. Elie Domota,

Les travailleurs guadeloupéens sont mobilisés, car ils r efusent la domination, l'oppression et le mépris. Nous avions raison d'avoir choisi la commune de Sainte-Rose pour ce 1er mai. Ce choix a été r etenu pour dif fér entes raisons. Les travailleurs qui y mènent le combat pour les terr es de Daubin Sainte-Rose. Des insultes racistes qui sont proférées à l'encontre de Guadeloupéens et de l'érection à Sainte-Rose d'une stèle en mémoire des premiers esclavagistes avec la complicité de l'Etat français. Nous avons fait aussi le choix de cette commune par ce que les travailleurs souffrent, le peuple guadeloupéen s'écroule sous le poids de la misère à cause de l'incapacité de ceux qui le dirigent. A souligner aussi les problèmes de l'eau, de l'envahissement des côtes par les sar gasses, les fouilles pour le Port en eau pr ofonde, l'empoisonnement des meilleur es terr es de la Guadeloupe par le chlordécone… Malgré tous les cadeaux f

aits au patronat, tel que le CICE, ils n'embauchent pas. Au contraire, ils licencient à tours de bras. C'est aussi la répression contre les représentants syndicaux. C'est la raison pour laquelle, nous disons, plus que jamais, l'UGTG et les autres organisations syndicales, sont au combat. Nous invitons les Guadeloupéens à nous retrouver le samedi 9 mai, à partir de 19 heures, au Palais de la Mutualité, afin que nous puissions «lyanné» avec nos ancêtr es.