La population active continue de baisser en Guadeloupe

En 2018, la population active recule en Guadeloupe et s’éta- blit à 153 000 personnes en âge de travailler. Le taux de chômage, parmi les plus élevés des «régions fran- çaises», est stable et concerne 23% de la population active. L’activité salariée et le secteur tertiaire regroupent la majorité des emplois, notamment chez les femmes. Celle-ci ainsi que les jeunes actifs et les personnes peu diplômées sont exposés à des situations précaires aux frontières du chômage.

En Guadeloupe, la popula- tion active au sens du Bureau International du Travail (BIT) est estimée à 153 000 personnes de 15 ans ou plus. Elle regroupe 118 000 actifs ayant un emploi et 35 000 per- sonnes au chômage. Le reste de la population de plus de 15 ans constitue la population inac- tive et s’établit à 161 000 per- sonnes, dont 30 000 élèves, étu- diants ou stagiaires en formation. Entre 2017 et 2018, la population active diminue de 5 000 per- sonnes soit une baisse de 3%. Les hommes sont davantage actifs que les femmes, respectivement 52% et 45%. Celles-ci sont néanmoins plus nombreuses sur le marché du tra- vail, étant surreprésentées dans la population en âge de travailler. Ce déséquilibre résulte des départs des jeunes hommes, essentielle- ment pour trouver un emploi ou poursuivre leurs études en dehors du territoire. Les hommes occupent plus sou- vent un emploi que les femmes, res- pectivement 41% et 35%. Dans cette analyse de l’INSEE, on n’a pas pris en compte le nombre d’entreprises qui dépose le bilan et qui jettent à la rue nombre de familles guadeloupéennes

. Demême, avec toutes les réfor- mes en cours pour respecter les 3% de déficit du PIB français (pro- duit intérieur brut) réclamés par l’Union européenne, les salariés qui arrivent à l’âge de la retraite ne sont plus remplacés. De plus en plus, les entreprises se modernisent et s’équipent en robotique pour réduire le concours de l’humain. C’est vrai, qu’en s’équipant en nou- velles technologies, ils évitent des conflits sociaux au sein de leur entreprise. D’autre part, de plus en plus, les entreprises pratiques la délocalisa- tion. Elles investissent à l’extérieur du pays où la main d’oeuvre est misérable et font venir leurs pro- duits sur le marché local. C’est la même politique de pwofitasyon qui est importée vers d’autres cieux. En face, l’Etat français appelle les entreprises privées à investir alors que dans le même temps, il met en place des réformes qui mettent la boule au ventre à ceux qui se savent menacés. Il faut prendre en compte aussi qu’il y a une population de chô- meurs disponible mais non quali- fiée pour occuper des postes dans les nouvelles technologies. Enfin, rien n’est mis en oeuvre pour donner le goût du travail aux gens qui perçoivent le RSA (revenu de solidarité active). S ource : Insee