La Guadeloupe a porté le 1 er séminaire de la coopération inter-éducative

le vendredi 12 avril 2019, au lycée hôtelier de la ville du Gosier, le recteur de l’académie de Guadeloupe a organisé un séminaire de coopération régionale inter- éducative avec comme thème : «Ancrer les académies ultra-marines comme force de proposition à l’échelle régionale». A l’issue de la première séance de travail, nous avons interrogé le recteur de l’académie de Guadeloupe, Monsieur Mostafa Fourar, initiateur du séminaire, qui nous explique les grands enjeux de cette démarche.

En organisant ce séminaire, à quoi doit-on s’attendre ?
Mostafa Fourar :Normalement quand on regarde les acti- vités menées par chacune des académies, on a des projets très ambitieux. On a des coopérations qui se font avec différents pays européens mais aussi de la Caraïbe. L’idée ici, c’est d’abord de mutualiser nos moyens, nos contacts et échanger sur nos expériences respectives. Donc, nous avons comme objectif de créer le conseil de coopération éducative qui va être élargi au-delà de l’Education nationale, en asso- ciant les collectivités, en associant les postes d’ambassades parce que c’est très important aussi de savoir quels sont les besoins en forma- tion dans les pays de la Caraïbe pour vraiment apporter une réponse commune avec nos moyens respectifs.
Y’a-t-il des freins à cette coopé- ration ?
Les freins peuvent être d’ordre financier évidemment, parce que la coopération nécessite des moyens supplémentaires. Juste-ment, ce conseil de coopération éducative pourrait aller chercher des moyens qui soient Européens

. Mme La ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, avait parlé un moment de la création d’une Fondation, pour lever des fonds pour aider à la mobilité des élèves, des personnels enseignants mais aussi des personnels techniques.

Donc, c’est à nous à faire du lob- bying pour lever plus de moyens. Le plus important, c’est de travail- ler sur l’ouverture culturel des élèves, l’ouverture internationale et de leur donner des opportuni- tés d’insertion professionnel dans la région des Caraïbes.
Les élèves, sont-ils intéressés ?
De plus en plus, les jeunes sont ouverts sur leur environnement, sur le monde et en ce qui concerne la Guadeloupe en tout cas, j’ai constaté avec beaucoup de plaisir que ce n’est pas un frein. La mobilité chez les jeunes devient pratiquement naturelle puisqu’on a beaucoup de jeunes qui partent au Canada, aux Etats- Unis, en «métropole».
Autrement dit, la langue n’est plus une barrière ?
Oui, largement parce qu’on forme sur les langues étran- gères dans notre académie et notamment pour l’Anglais. Il peut y avoir encore des blo- cages psychologiques ou d’or- dre culturel parce que ce n’est pas forcément dans l’environne- ment familial mais c’est à l’école d’apporter cette motivation et cette ouverture à nos jeunes.