L' UPG dénonce les producteurs de canne victimes et tributaires des autres acteurs de la filière
D ans un communiqué de presse signé du Secrétaire général de L'UPG, Alex Bandou, en date d 1er mai 2015, l'UPG dénonce le fait que les producteurs de canne sont toujours victimes et tributaires du mauvais fonctionnement des autres acteurs de la filière. Il se dit étonné de constater qu'après 2 ans de démarrage de la campagne, que les planteurs n'ont toujours pas perçu leur dû de la première quatorzaine. Il rappel à l'IGUACANNE son engagement d'élaborer avec lui un calendrier de travail sur leur plateforme revendicative présenté au comité de liaison le 10 février 2015. Nouvelle Etincelle a rencontré le Secrétaire général de l'UPG pour avoir plus de précision sur la plateforme r evendicative rendu public le 12 février 2015 en dix points ci-dessous et ainsi mieux vous informer.
1) L'élaboration d'une convention canne entr e industriel et producteurs agricole pour 2 ans 2016 / 2017.
Après neuf ans d’une conventionqui se termine cette année, c'est le moment de réécrire une nouvelle. Les usiniers jouent l'hégémonie et veulent pr olonger la convention actuelle jusqu'en 2017, car le 1er octobre 2017 c'est la fin des quotas sucrier , on passera au libre échange. Tous les pays tiers pourront vendre ainsi leur sucre sur le marché.
2) La prise en compte de la vente des sucr es spéciaux par les industriels dans l'établissement du prix de la tonne de canne.
Les sucres spéciaux ne sont ni plus ni plus moins que le sucr e r oux de consommation vendu dans la distribution. A l'origine le sucre était produit pour l'essentiel, à l'exportation en Europe pour être raffiné. Aujourd'hui encore, une partie du sucre continue à être produit pour cette même destination. Les industriels de la Guadeloupe et de la Réunion garde une certaine opacité sur les prix des sucres spéciaux et préfèrent s'acquitter d'amendes plutôt que de dévoiler le prix de la tonne de ces sucres spéciaux sous prétexte de contrats privés et de ce fait, affirment qu'ils n'ont aucune obligation de révéler leur prix. Sur le marché français et européen les usiniers ont une volonté d'aller à 100% de production de sucre spéciaux. Actuellement 100% du prix de la canne est payé au prix conventionné et non à la valeur réelle de vente du sucre, L'UPG exige le paiement de canne au prix réel du sucre vendu.
3) La fixation du KM à 0.915 au lieu de 0.815
Le KM (sans tr op de détail) est un coefficient moyen d'extraction du sucre des usines, fixé en 1984 à 0.815. Aujour d'hui grâce à l'amélioration de la performance des usines (avec des fonds publics), depuis 10 ans, les usines extraient 100% du saccharose de la canne et ne paient que 80%. L'UTG demande une plus juste répartition entre producteur de canne et usinier .
4) La prise en compte du prix réel de la mélasse dans l'établissement du prix de la canne.
Pendant un certain temps, la mélasse était considérée par les usiniers comme un résidu de la production et parfois jetée.Aujour d’hui, on fabrique aussi de l'alcool pour l'industrie pharmaceutique et la cosmétique. La mélasse n'est plus un déchet, mais une source de revenu pour l'industriel et doit être payée en conséquence au producteur de canne.
5) La fixation du prélèvement pour le Centr e T echnique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTICS) à 67 pour les industriels et 33 centimes pour les planteurs.
5) La fixation du prélèvement pour le Centr e T echnique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTICS) à 67 pour les industriels et 33 centimes pour les planteurs.
Il y a deux cotisations obligatoires CVO, une cotisation du CTICS qui est un organisme paritaire où les usiniers paient 1/3, soit 33 centimes et les producteurs les 2/3 soit 66 centimes. Pour retrouver la parité, l'UTG demande d'inverser les cotisations.
6) Arrêt immédiat du prélèvement de 30 centimes/tonne sur la prime de bagasse
pour le compte du CTICS (cotisation IGUACANNE), et exigeons le remboursement de la totalité de la somme prélevée depuis 2010 sur la canne.
7) La révision du montant de la rémunération bagasse entr e les industriels et les producteurs agricoles.
Les industriels, au moment du paiement de la rémunération bagasse, doivent remettr e aux pr oducteurs agricole un formulaire précisant le tonnage livré, le montant versé à la tonne.
8) Le versement de l'aide au transport de la campagneprécédente au producteur agricole avant le début de la campagne suivante.
9) La présence de tous les syndicats de pr oducteurs agricoles dans la canne de manière prioritaire au sein du Conseil d'administration de l'IGUACANNE.
10) L'établissement d'un calendrier de r encontr eafin d'examiner toute ces revendications avant le mois d'août 2015.
Pour l'UPG, les bases d'une négociation sont jetées pour qu'elles aboutissent. Cela nécessite la prise en compte par toute la pr ofession et l'unité des producteurs de canne de la Guadeloupe.
Source UPG