Les planteurs canniers en colère

A grands fracas sur les ondes, a été annoncé l’intention des planteurs canniers mécontents de se rendre à Basse-Terre en la préfecture rencontrer le préfet Philippe Gustin pour exprimer leur colère et leurs difficultés à joindre les deux bouts.

P lusieurs organisations agri- coles telles que les Jeunes agriculteurs, la Coordination rurale, la FDSEA ont répondu à l’ap- pel de l’UDECAG (Union cannière de la Guadeloupe). Très tôt, le préfet a dépêché sur place deux de ses messagers gendarmes pour mettre en garde les planteurs qui ont la ferme intention d’organiser une opération escargot pour rallier le chef-lieu Basse-Terre. La tenue du Baccalauréat a été évoquée dans la discussion comme paravent alors que les planteurs ont fixé le rendez-vous à 10 heures pour ne pas gêner les lycéens qui allait à l’examen du Bac lesquels ont reçu leur convo- cation pour 8 heures. D’après les messagers du préfet, armés et vêtus d’un gilet par balle le préfet menace de ne pas les recevoir, s’ils s’entêtent à mettre en oeuvre leur plan d’action et de sensibilisation. Face à cette injonction du représentant de l’Etat, les planteurs ont priorisé la rencontre prévu dans l’après-midi pour aborder les problèmes qui les rongent ainsi que la filière. Face à cette attitude inacceptable de la part du préfet, le président de l’UDECAG, Roméo Meynard a chargé les gendarmes d’un mes- sage exprimant sa colère. Les planteurs se sont mobilisés pour obtenir de l’Etat : Le report exceptionnel de toutes les obligations qui leurs sont réclamées à 2020. (La déclaration de surface, être à jour des cotisations sociales et fiscales). Les planteurs canniers reconnais- sent avoir paraphés l’accord mais estiment que c’est trop leur deman- der dans la même année compte tenu que le retard de paiement des agriculteurs par l’Etat, les mettent en grande difficulté. Ils demandent à ce que l’Etat leur verse leur dû qui est nettement moins élevé que ce qu’ils doivent. Le problème des 200 agriculteurs qui ont fait leur déclaration de sur- face et qui ne figurent nulle part est au coeur des revendications. Il sem- ble que ces planteurs seraient vic- times de la guerre qui existe entre la DAF et l’AGRIGWA. Selon le président Meynard, les planteurs n’ont pas reçu l’aide à la replantation des années : 2014, 2015, 2016, 2017, 2018. En plus, ils ont l’habitude de recevoir une aide exceptionnelle qui n’est pas versée. Dans l’après-midi, les planteurs canniers se sont rendu en préfec- ture à Basse-Terre, deux choses ont été définies. D’abord une stra- tégie d’engagement de la part de la profession pour améliorer de manière substantielle pour la cam- pagne 2020 les différents critères pour permettre à un plus grand nombre d’agriculteurs de recevoir l’intégralité de l’aide. C’est une attente du préfet de la part de la profession dans un laps de 15 jours. C’est vraiment la mise en oeuvre d’un plan de marche pour améliorer les différents critères et en contre partie, le préfet propose unique- ment pour 2019 un assouplisse- ment qui bénéficiera aux agricul- teurs qui ne répondront pas à l’en- semble des critères.