BRÈVES D’ACTU MARTINIQUE

XENOPHOBIE D'ETAT

Dans un texte rendu public, le député de Martinique, Serge Letchimy, dénonce la politique xénophobe de l'Etat français que vient rappeler la nouvelle circu- laire Guéant visant à réduire l'im- migration. Pour le député martiniquais, il s'agit «d'une stratégie politicienne qui fermenterait sur les terres du Front National», «d'une astucieuse répartition des rôles entre celui qui assure l'honneur républicain et le commis sauvage qui bafoue les plus élé - mentaires de ces mêmes valeurs». Serge Letchimy dénonce, entre autre, «une circulaire qui s'inscrit dans une inépuisable déperdition éthique : Le ministère de l'identité nationale ; La punition collective infligée aux ROMS et leur stigmatisation effarante, les dispositions administra - tives scélérates des camps de rétention ; Les nationalités condi- tionnelles ; Les rafles autour des écoles et les charters hebdoma- daires, les objectifs chiffrés imposés aux préfets, la suspicion à peine voilée, jetée sur tous les tenants de l'islam…»

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MOBILISA TION DU SER VICE GERIATRIE DE L'HOPITAL PIERRE ZOBDA QUITMAN

Avec l'appui de la CGTM santé, le personnel du service gériatrie de l 'hôpital Pierre Zobda Quitman s'est mis en grève le lundi 9 janvier 2012 pour s'oppo - ser à la suppression d'un poste d'aide-soignant de nuit et récla- mer le renforcement des effectifs infirmiers qu'il juge insuf fisant face au nombre croissant de patients. Suite aux négociations avec la Direction, il a été convenu de l'embauche d'une infirmière et d'une rencontre, le 25 janvier , pour for muler d'autres proposi - tions. En attendant la grève a été suspendue.

ACCORD SUR LE PORT

Mercredi 11 janvier, après une semaine de grève, un accord a été trouvé entre les agents de sécurité du port et leur direc- tion. Le protocole de fin de conflit prévoit la reprise de 15 salariés sur 16 et le paiement d'un salaire horaire de base à 9,45 euros avec une prime cor- respondant à la différence avec le salaire de 12,09 euros qu'ils avaient obtenus de leur ancien employeur. Les parties ont convenu d'interroger les tribu - naux pour se prononcer sur la validité de l'accord signé avec le précédent délégataire.

SAINT-BARTHELEMY ET SON NOUVEAU ST A TUT

Dans une interview accordé au journal France-Antilles du 11 jan - vier 2012, Bruno Magras, Président UMP du Conseil Territorial de la collectivité de Saint-Barthélemy, expose les raisons qui ont justifié la préférence du statut de «Pays et Territoire d'Outre Mer (PTOM)» à celui de «Région Ultrapériphérique (RUP)» en vantant au passage les avantages d'être une collectivité régie par l'article 74 de la Constitution. Avec le statut «PTOM», il s'agissait de suppri - mer l'incohérence législative entre le statut de «RUP» ou le droit communautaire s'appli - quait et la Collectivité régie par l'article 74 où l'application du droit communautaire n'est pas automatique. La deuxième raison, la plus importante, étant que la compétence douanière ne pouvait être transférée à la collectivité sans qu'elle soit un «PTOM». Vu

que le pays importe beaucoup des Etats Unis, la stricte application des normes euro - péennes aurait constitué un blo - cage. De plus, les exportations vers l'Union Européenne sont sans droit de douanes et sans res- trictions quantitatives. Le Président précise qu'en tant que «PTOM» la collectivité peut inté - grer les directives européennes qui lui conviennent. Concernant les acquis sociaux, Bruno Magras ajoute que «tous les droits sociaux acquis sont conservés. Lors des campagnes électorales sur l'évolution statutaire, on a raconté toute sorte de mensonges pour faire peur aux gens. C'est de la vaste blague». Enfin, Bruno Magras déclare ne pas être inquiété par les prochaines élec- tions du mois de mars car, selon lui, tous les politiques de son pays ont un même programme «maîtriser le développement de notre île afin de la transmettre dans de bonnes conditions à nos enfants».

TELEPHONIE MOBILE : VERS UN ARRÊT DES ABUS ?

De nombreux consommateurs se plaignent des pratiques des opérateurs de téléphonie mobile tant au niveau de leur politique tarifaire que des dispositifs visant à augmenter l'engagement des clients et leur consommation, ceci, sans qu'ils en aient pleine conscience. A ce propos Claudy SIAR, le délégué interministériel à l'égalité des chances, a saisi l'autorité de la concurrence sur les pratiques de roaming et les abus en matière de prix des opérateurs de téléphonie mobile dans nos pays. L'annonce à grand renfort média - tique, de l'of fre sociale de «Free» à 2 euros et de sa proposition de for- fait à 19,99 euros incluant le téléphone mobile, l'internet les SMS et les MMS illimités sans engagement et sans surtaxe pour les appels vers les pays dits «d'Outre- mer», sont de nature à faire bouger les positions. Les entreprises de téléphonies, qui abusaient de leur position dominante, annoncent déjà des baisses.