Ils ne pensent qu’à ça !

N ous avons dit qu’il n’y a pas de «vakans» pour la pwofitasyon. Mais, il nous faut ajouter que les «politiciens», ceux qui font de la politique une affaire personnelle, une source d’intérêts, ne prennent pas non plus de «vakans». De Basse-Terre à Paris on les voit à l’oeuvre, dans leur rôle de représentation permanente, de vendeurs de vent profession- nels. Les preuves ?

Le XV è me Congrès des élus départementaux et régionaux des 26 et 27 juin a donné le coup d’envoi de la grande offensive de manipulation et de séduction de la population. Pendant deux jours, les élus ont fait étalage de leur connais- sance supposée, des besoins des gens sur fond de concours d’éloquence et de rhétorique. Le message subliminal était clair : Nous avons compris le pro- blème, mais donnons-nous six mois pour vous faire une propo- sition qui changera votre vie. Cela sent du rassis après les 18 moins demandés, il y a maintenant 6 ans au Président Sarkozy. Mais l’intérêt n’est pas de «changer la vie», il est ailleurs, dans neuf mois, en mars 2020, il y aura les élections municipales, une étape clé pour les élections régionales de 2021. Voilà ce qui les fait «bouger» : les élections. Ils ne pensent qu’à ça. A Paris, c’est le même intérêt qui pousse le gouvernement à faire feu de tout bois : Le Président Macron, entouré du Premier ministre et de sept ministres, organise le 8 juillet dans les jardins du ministère des Outre-mer une grande messe pour signer avec les présidents des Collectivités outre-mer, les fameux contrats de convergence qui pren- nent leur source dans la «loi égalité réelle» de Victorin Lurel. Le Premier ministre confie une mission de pompier au sénateur guya- nais Georges, dans le but d’éteindre l’incendie financier qui consume les collectivités d’outre-mer. Des directives sont données pour rendre les outre-mer visibles sur les écrans des télévisions publiques. Que pensez-vous qui mobilise le gouvernement ? La motivation se trouve dans cette déclaration du Président Macron : «Je regarde avec lucidité ce que nous ont dit les outre-mer aux Européennes… Ils n’ont pas dit que tout va bien madame la marquise»et de préciser que, ces contrats de convergence sont un «réveil collectif pour changer la vie des gens»et embourbé dans son cynisme légendaire, il lâche le morceau :«condition sine qua non pour qu’ils croient à nouveau au personnel poli- tique, à l’Etat, à la nation». Il aurait été plus crédible de remplacer l’Etat et la nation par LREM. Vous aurez compris. Toute cette mobilisation vise toujours le même objectif : les prochaines échéances électorales. «En marche» cible l’électorat des outre-mer pour gagner les pro- chaines échéances. Ils ne pensent tous qu’à ça : Les élections !