Les agents du CHU délocalisés à la Polyclinique seraient-ils laissés pour compte ?

Depuis le mardi 09 juillet 2019, les agents du CHU (centre hos- pitalier universitaire), en cohabi- tation dans les locaux de la Polyclinique à Pointe-à-Pitre, sont entrés en grève pour dénoncer leurs conditions de travail exécrables.

D’ après Mme Mariette Lacrosse, puéricultrice néonat soins intensifs et représentante du personnel affiliée à l’UTS-UGTG. Le personnel en a marre de tra- vailler dans des conditions qui mettent en danger la santé des patients et du personnel. Depuis le fameux incendie du CHU, le 26 novembre 2017, le personnel, conscient des difficultés liées à ce sinistre, a accepté de faire tous les efforts nécessaires en espérant un retour à la normale. Force est de constater que le retour annoncé n’est pas pour demain. Les agents se plaignent de la vétusté et de l’exigüité des locaux qui ne sont pas adaptés à l’exercice de leurs activités professionnelles. Il y a des infiltrations d’eau par temps de pluie dans l’établissement, ce qui entrainent des moisissures. Ainsi, les agents grévistes récla- ment une relocalisation, c’est-à-dire qu’ils souhaitent regagner un lieu approprié pour soigner leurs patients dans de bonnes conditions. Pour l’instant, nous livre Mme Lacrosse, la Polyclinique a un fonc- tionnement en mode restreint

. Les agents du CHU ont vraiment l’im- pression qu’ils sont les oubliés, car il n’y a aucune évolution. Toujours d’après la représentante
s yndicale de l’UTS-UGTG, le seul projet de la direction de l’hôpital, consiste à les transférer à Palais R oyal aux Abymes en octobre 2020, alors qu’aucune structure n’est encore sortie de terre. C’est une situation qui les inquiète. D ’autre part, les grévistes atten- dent d’être reçus par l’ARS (Agence régional de santé), donc par la directrice Mme Valérie Denux, qui semble-t-il est déjà en vacances hors du pays. Pour Mme Raïssa Chatenérivody, sage- femme aux urgences de la mater- nité du CHU, les problèmes sont presque identiques qu’au niveau de la réa-néonatale. Leur intégration à la Polyclinique a été un peu compliquée s’agis- sant du nombre de lits. La capa- cité de la Polyclinique n’est pas la même que celle du CHU, puisqu’ils sont passés de 80 à pra- tiquement 24 lits. C’est un service qui reçoit un maximum de patho- logies, ainsi que les prématurés… D’autre part, le fait que le ser- vice soit placé à l’étage pose de sérieux problèmes surtout comme en ce moment où l’as- censeur est en panne, le public doit accéder aux escaliers. Parmi les autres revendications, en plus de la demande de reloca- lisation, M. Sandro, Secrétaire adjoint de l’UTS-UGTG réclame de l’approvisionnement, ensuite une refonte du personnel, enfin, la titularisation du personnel contractuel de manière à ce que leur situation soit régularisée. La demande qui fâche, c’est donc le recrutement du person- nel soignant pour éviter de fonctionner en effectif réduit. Les agents grévistes restent mobilisés et attendent un cour- rier venant de l’ARS.