Grève au CHU à l’appel de l’intersyndicale UTS-UGTG/CGTG

Pour la énième fois, le personnel du CHU (centre hospitalier universi- taire) Pointe-à-Pitre/Abymes, ren- tre en grève pour réclamer de meil- leures conditions et du matériel pour travailler.

M ardi 23 juillet, les agents gré- vistes ont pris le contrôle de l’entrée principale du CHU, de l’annexe du CHU à Palais Royal aux Abymes et du Pôle logistique à Petit- Pérou Abymes. A l’extérieur de l’hôpi- tal, ont été montées des tentes pour matérialiser le piquet de grève. Au fur et à mesure que se défilaient les heures, le piquet de grève recevait le renfort de la population. Tour à tour, les professionnels de santé sont intervenus pour porter l’information sur la réalité qu’ils vivent au quotidien. Des médecins sont venus porter main-forte à travers leurs témoignages. Des artistes peintres, des chanteurs, des sportifs, des personnalités poli- tiques et membres d’associations sont venus témoigner leur soutien à la lutte que mènent les professionnels de santé. Les gens se mobilisent pour sauver leur hôpital. Dans l’après-midi, aux environs de 14 heures se tenait une rencontre au sommet entre les élus : M. Bernard Pancrel, représentant du Conseil régional, Mme Justine Bénin députée, M. Max Mathiasin député, M. Olivier Serva député, Mme Hélène Vainqueur-Chris-tophe députée, de M. Jacques Bangou représentant de la ville de Pointe-à-Pitre, la directrice générale de l’ARS Mme Valérie Denux (agence régionale de santé), le directeur du CHU, M. Gérard Cotellon et des représen- tants syndicaux. Selon l’un des représentants de l’in- tersyndicale, Gaby Clavier, il n’y a pas eu d’avancées. La directrice de l’ARS se plaint de ne pouvoir faire mieux. Elle leur propose de rester à la Polyclinique malgré les conditions de travail exécrables. S’agissant de la couverture médi- cale des urgences, le souci de la direction est d’établir un calendrier de garde des urgences dans les mêmes conditions qu’à ce jour. Après 15 jours de conflit, les choses piétinent, comme dans du sable mouvant. Le lendemain, mercredi 24 juillet, les grévistes ont pris la décision de quit- ter le piquet de grève à l’entrée du CHU pour se rendre au centre-ville de Pointe-à-Pitre pour porter l’informa- tion au public. Chacun des interve- nants a fait toucher du doigt les réali- tés qu’il vit au quotidien pour sauver des vies, surtout au niveau du pôle parent/enfant. Les piquets de grève sont maintenus, l’hôpital de Capesterre Belle-Eau est bloqué. Au moment où nous mettons sous pli, ce jeudi 25 juillet, les partis s’étant quittés dos à dos, aucune ren- contre n’est programmée, donc plus que jamais la grève continue.