Belle démonstration de solidarité pour l’hôpital

L’appel lancé le mardi 30 juillet par les douze organisations syndicales n’est pas resté lettre morte puisque, dès 8 heures, la population commençait à converger vers l’hôpital.

C omme pour toutes les gran- des causes qui ont eu cours en Guadeloupe,le peuple prend du temps avant de se mettre en branle mais quand c’est le cas, après les consé- quences restent à prévoir. Tour à tour, au piquet de grève qui se trouve à l’entrée du centre hospi- talier universitaire (CHU), les prises de parole ont commencé avec les artistes chanteurs, tels que Admiral T qui a lancé un appel en direction des indécis, le président du mouve- ment Akiyo qui invite les Guade- loupéens à se mettre ensemble pour mener tous les combats. Il considère que la cause est trop grave pour qu’il y ait encore des gens qui vaquent à leurs occupa- tions. Enfin il invite les uns et les autres à rester «souder» pour affronter les jours à venir. Comme les précédents interve- nants, le président Michel Samba du groupe Mas ka klé s’est adressé à la population avec ses tripes. La diaspora guadeloupéenne en France était représentée par Tony Manbo. Il a donné lecture d’un com- muniqué sur la situation du CHU, ratifié par plusieurs organisations politiques anticolonialistes (CIPPA ; Les Amis de Cuba ; Copagua ; Fkng ; Collectif Doubout Pou Gwadloup ; Konvoi pou sové Gwadloup) août, la Basse-Terre n’était pas en reste puisque plu- sieurs dizaines de Guadeloupéens se sont mobilisés en solidarité avec le CHU

. Le président du groupe Voukoum est venu porter main- forte à Pointe-à-Pitre. L’artiste Were-Vana est aussi intervenue en appelant toute la population à pren- dre ses responsabilités. Avant le départ du défilé, le dernier à intervenir fut le président du groupe culturel 50/50. Le cortège s’est ébranlé en direc- tion du boulevard des Héros, sous l’oeil attentif d’Ignace et de soli- tude. Ensuite, il a emprunté la 6 ème rue de l’Assainissement pour ral- lier le boulevard Légitimus. Plus de 6000 personnes dans les rues d’après les syndicats, 1500 d’après les renseignements généraux. A l’entrée de la rue principale de la ville, la rue Frébault, le cor- tège a observé un temps d’arrêt, pour informer ceux qui n’ont pas pu se libérer. Arrivé devant la sous-préfecture, les gens se sont massés tout autour, la campagne d’information se pour- suivait par le témoignage des pro- fessionnels de santé. Une délégation a été constituée pour rencontrer les représentants de l’Etat, à la sortie de cette rencon- tre, la délégation était très déçue. Comme l’a dit le président du groupe Akiyo, on ne lâche rien, la lutte continue.