Vakans oui… Mais ne baissez pas la garde !

A vec la fin de l’année scolaire et la publication des résultats du Bac, nous sommes bel et bien rentrés dans la période connue de tous, comme les «grandes vakans». C’est le moment très attendu par les enfants et les parents pour faire de nouvelles découvertes et la fête en famille. C’est aussi la période où les salariés du privé et du public font valoir leurs droits au repos légal, connu sous le nom de congés payés. Les congés payés représentent l’une des plus grandes conquêtes des travailleurs, unis, dans le front populaire en 1936. Aujourd’hui, avec la 5 è me semai-ne obtenue en 1982, les salariés bénéfi- cient de 30 jours de repos payés par leurs emplo-yeurs, qui ont toujours considéré les congés payés comme une anomalie qu’ils voudraient bien faire disparaître. Dans un système capitaliste de plus en plus carnivore, qui donne la priorité à l’argent plutôt qu’à l’humain, aucune conquête sociale n’est désormais garantie. Les capitalistes avec la complicité du pouvoir d’Etat à leur service ne reculent devant rien pour rogner, puis éradiquer tout ce qui était considéré comme des acquis : les congés payés, les 35 heures, le CDD, la représentation syndicale, les comités d’entreprises et bien d’autres conquêtes acquis de hautes luttes, sont dans la ligne de mire des organisations patronales et de l’Etat. Ils cherchent souvent à profiter de cette période de repos de ceux qui travaillent, de l’atmosphère de relâchement et d’évasion qui caracté- rise les «vakans» pour monter leurs mauvais coups antisociaux. Les travailleurs, tous les exploités du système capitaliste doi- vent restés vigilants, pour ne pas laisser un boulevard aux pwo- fitant. Cette vigilance s’impose d’autant plus que cette période de «vakans» s’ouvre dans une société fortement en crise avec les problèmes qui affectent les secteurs : de l’eau, de l’hôpital, de l’éducation nationale, de l’environnement, du littoral, des échanges commerciaux, de la sécurité… Ces questions vitales exigent une veille sociale et politique de tous les instants. Il n’est pas question de dire que nous verrons cela à la rentrée. Les pwofitant et l’Etat ne vont pas nous attendre. Ils déroulent sans «état d’âme» leur plan de domination et de restructuration pour rentabiliser au maximum le capital financier. La pwofitasyon ne prend pas de «vakans». Préservons notre droit aux congés payés. Mais restons mobilisés.

Ne baissez pas la garde !