CHU : LA CRISE S’AMPLIFIE !La vérité dérange, déstabilise, déroute La direction et la présidente du Conseil de Surveillance du CHUG

Camarades, collègues du CHU, travailleurs, population de Guadeloupe, OUI, cette vérité que nous avons tue depuis des mois et que nous avons fina- lement, depuis quelques semaines, décidé de révéler à la population, fait mal et déroute. Ainsi, plutôt que d’entendre cette vérité et la traiter afin de permettre au CHU d’accueillir, de soigner les milliers de patients qui n’ont que le CHU comme recours pour leurs affections majeures, la direction du CHU et Man Borel Lincertin s’accrochent sur quelques perturbations à l’entrée du CHU, perturbations et dérangements résultants de notre colère et de nos souf- frances, pour refuser de négocier. Ce jour 14 août, à 9h 30, ils nous invitent à négocier sous la condition de libérer les accès du CHU. A 10h15, ils retirent leur invitation au motif que cette condition n’est pas respectée. Sé yo ki mété nou douvan pòt lòpital, nou péké soti pou routouné travay kon avan ! En vérité, ni Gérard Cotellon, ni Man Borel Lincertin ne possèdent les moyens techniques, managériaux, financiers et opérationnels pour satisfaire nos revendications. De plus, quand dans le même temps la Directrice de l’ARS rappelle, par com- muniqué, le niveau des «Aides» consenties par l’Etat depuis l’incendie et leurs dit clairement de se démerder pour gérer leur conflit, YO O ZABWA et vou- draient laisser pourrir la situation.

KA MAN DENUX DI YO : «Soutenir le CHU relève à présent non plus unique- ment de l’attribution de moyens mais bien d’une solidarité positive pour corri- ger tout ce qui ne fonctionne pas (absentéisme, facturation, gestion des stocks, distribution du matériel, etc). Des réponses concrètes ont été apportées aux demandes et il est temps de passer à l’élaboration de solutions communes afin de ne pas épuiser les agents qui se relaient pour assurer les soins des patients».

En vérité, et ce depuis l’incendie, la direction du CHU et la présidente du Conseil de Surveillance se sont constamment pliés aux injonctions de l’ARS, ont protégé l’ARS et accepté sans mot dire une réorganisation post-incendie du CHU catastrophique.

En vérité, jamais ils n’ont osé, aidés en cela par certains médecins, dénoncer que :• A la Polyclinique, des bébés prématurés et femmes enceintes sont exposés aux risques d’infection, de troubles respiratoires, aux piqûres d’insectes. Les agents sont exténués par la vétusté, l’exiguïté des locaux, le manque de matériel et d’équipement ; • Aux Eaux Claires, les activités opératoires sont déprogrammées par manque d’instruments opératoires, ou en cas de coupure d’eau ; • A la Tour Sud, il fait chaud, les ascenseurs sont souvent en panne, les issues de secours sont obstruées par des appareils de climatisation mobiles, les infections nosocomiales se de´veloppent faute notamment de traitement de l’air, l’eau courante est douteuse ; • Que les solutés utilisés pour les perfusions sont stockés dans un local humide, infesté de rats et autres nuisibles ; • A la Tour Nord, les moisissures et les fuites d’eau constituent l’environne- ment normal des patients âgés et immuno-déficients ; • Aux Urgences adultes, le personnel médical et non médical est épuisé d’avoir à travailler sur 3 sites éloignés, répartis sur 2 niveaux, sans ascenseur dédié, sans brancard, sans chaise roulante, sans scope, sans médicament anti-douleur, sans W-C, sans douche, avec seulement 4 médecins sur 15 avant l’incendie et 80% de personnel non titulaire ; • Si l’ARSavait engagé les 26 millions d’euros de mise aux normes évaluée par elle-même d’ailleurs en 2016, l’incendie n’aurait pas fait autant de dégâts ; • Si l’ARS avait engagé les travaux de nettoyage, de décontamination, de mise aux normes arrêtés par le s cénario Denux du 06 juin 2018, le CHU aurait déjà repris toutes ses activités et ses parts de marchés, désormais captées par le privé ; • Imposer le retour à l’équilibre financier d’ici 4 lanné par principalement la suppression de 1100 emplois est scan- daleux, autant dans l’idée que dans la pertinence de sa mise en oeuvre ; • Imposer au CHU disloqué et cramé un plan de performance c’est nier les conséquences désastreuses de l’incendie du 27 novembre ; l’absence de bloc opératoire, la diminution de plus de 25% des activités et le déficit structurel de près de 50 millions confirmé depuis la Tarification à l’Activité (T2A); • Les conséquences de l’incendie du CHU, en termes de dislocation des filières de soins, de rupture d’approvision- nement, de fuites de médecins, de l’épuisement du personnel, de faillite financière, sont de vrais sujets de réflexions et de prospection, impliquant la révision de toutes les organisations actuelles en vue du GHT et du CHU de Perrin ; rendez-vous impossible à obtenir avec le personnel en souffrance, défié et maintenu dans des situations indignes pour des soignants ; •Jamais le CHU d’aujourd’hui, à l’état actuel de ses organisations et fonctionnement ne pourra con-duire ce GHT et cet hôpital de 2025, sans mise à plat, sans fixer et pointer les vrais responsables et les vrais coupables des catastrophes humaines et sanitaires actuelles. En vérité, ce sont à ces vérités que Gérard Cotellon et Man Borel Lincertin devraient souscrire plutôt que de s’échiner à vouloir nous soumettre par la trique et les manblos à leur faillite managériale et politique.

OUI...NOU DOUBOUT POU BON...POU LONTAN É POU TOULTAND’ailleurs, nous ne quémandons pas des négociations, ni des moyens, nous les exigeons... L’actuelle direction du CHU et Man Borel Lincertin en sont-elles capables... Pas sûr... en tout cas si elles continuent de taire ces vérités.

LA LUTTE CONTINUE et nous confirmons être prêts à entendre leurs propositions de sortie de crise et ce sans préalable, AUCUN NOU KA PRAN RANDÉ VOU : •VENDREDI 16 AOÛT ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DANS TOUS LES SERVICES • LUNDI 19 AOÛT - 7H • MARDI 20 AOÛT- 19H MEETING DE MOBILISATION • VENDREDI 23 AOÛT - 19H GRAN SANBLÉ LIT É KILTI RASSEMBLEMENT DEVANT LE CHU -ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DANS TOUS LES SERVICES «Il n’y a rien de plus terrible pour un patient que de voir la détresse dans les yeux du soignant»